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Ministères Hamadé : Les propos de Powell sur « l’occupation syrienne » ne reflètent pas la stratégie US

Le ministre des Déplacés, Marwan Hamadé, a estimé que les propos tenus jeudi par le secrétaire d’État américain Colin Powell au cours d’une audition devant la commission des appropriations à la Chambre des représentants, et selon lesquels « les États-Unis veulent un Liban débarrassé de l’occupation syrienne », sont « un message de rancœur adressé à la Syrie et font partie de la campagne de menace contre la Syrie et le Liban ». « À la veille d’une attaque contre l’Irak qui semble être une affaire de jours, l’Administration américaine distribue des messages dans toutes les directions : aux Palestiniens, concernant le nouveau plan pour la reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes, et à la Syrie. », a indiqué M. Hamadé dans un entretien accordé samedi à la LBC. « Cette campagne va se poursuivre durant et après la guerre, et son intensité va même augmenter. Les propos sur la prétendue “occupation syrienne” ne sont pas nouveaux, même si Powell utilise cette expression pour la première fois. Quand Powell se trouvait à Beyrouth, l’an dernier, il avait choisi ses mots avec beaucoup de précaution pour évoquer la présence syrienne au Liban en des termes positifs », a-t-il indiqué. « Les propos de Powell ne reflètent pas la stratégie américaine vis-à-vis des relations syro-libanaises. Certains au sein de l’Administration US partagent l’opinion israélienne sur cette question, et les propos de Powell visent à apaiser ceux-là », a-t-il ajouté. « En fait, Powell veut neutraliser la Syrie. Il sait, et l’a affirmé en notre présence, que la Syrie est un facteur de stabilité dans la région et que les relations libano-syriennes se sont développées vers le meilleur », a souligné M. Hamadé. « Au lieu d’encourager les relations naturelles entre deux alliés, les États-Unis font subitement rebondir le Syria Accountability Act », a-t-il déploré. M. Powell avait indiqué qu’il n’était pas optimiste concernant un retrait définitif des forces syriennes du Liban suite au dernier retrait partiel. « J’ai vu de nombreuses fois au cours des dernières années de telles variations concernant le nombre des troupes syriennes au Liban. C’est pourquoi je ne saurais dire si cela signifie qu’elles vont se retirer complètement, et si le Liban va pouvoir être gouverné par le peuple libanais sans la présence d’une armée d’occupation syrienne (...) ce qui est notre but », avait affirmé Colin Powell. Pharaon : Le climat est propice au dialogue Le ministre d’État, Michel Pharaon, a estimé que le Liban était « immunisé face à la situation régionale », grâce à son unité interne. « Nous avons la stabilité au plan politique, sécuritaire et financier, surtout après Paris II et le rôle joué par le président Hariri, qui a permis au monde entier de reprendre confiance en le Liban et a ouvert de nouveaux horizons au plan économique », a-t-il indiqué. M. Pharaon a par ailleurs estimé que l’unité interne et les propos des présidents Assad et Lahoud, ceux du pape et le communiqué de l’Assemblée des évêques maronites permettaient une stimulation du dialogue. « Tout cela favorise le dialogue. Et même si nous ne le faisons pas, le climat qui prévaut actuellement nous permet de faire face à la tempête qui s’annonce », a-t-il conclu.
Le ministre des Déplacés, Marwan Hamadé, a estimé que les propos tenus jeudi par le secrétaire d’État américain Colin Powell au cours d’une audition devant la commission des appropriations à la Chambre des représentants, et selon lesquels « les États-Unis veulent un Liban débarrassé de l’occupation syrienne », sont « un message de rancœur adressé à la Syrie et...