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Bush donne un gage sur le Proche-Orient, avec l’Irak en toile de fond

Le président américain George W. Bush a cherché hier à faire un geste en direction de la communauté internationale sur le dossier israélo-palestinien, au moment où il manque cruellement de soutiens à l’Onu pour une guerre en Irak. Bien que le mot « Irak » n’ait pas été prononcé une seule fois par M. Bush, ce discours survient alors que Washington se trouve au bord d’un fiasco diplomatique, faute de parvenir à rallier une majorité du Conseil de sécurité de l’Onu à une résolution ouvrant la voie à une guerre contre Saddam Hussein. « Le “timing” de ce discours n’est pas innocent en ce qui concerne l’Irak. C’est un signe à l’égard des Européens, des Russes et des pays arabes au moment où Washington cherche à gagner des soutiens », affirme Steven Riskin, du US Institute of Peace (USIP), un centre d’études internationales à Washington. Les plus proches alliés des États-Unis contre l’Irak, notamment la Grande-Bretagne et l’Espagne, ainsi que des pays-clés au Proche-Orient, comme la Jordanie ou l’Égypte, estiment qu’un conflit contre Bagdad sans perspective de paix entre Israéliens et Palestiniens ne fera qu’aggraver le ressentiment du monde arabo-musulman. Ce point de vue est partagé par les adversaires les plus résolus de Washington au Conseil de sécurité sur l’Irak, en particulier la France et la Russie. Une précédente intervention de M. Bush sur ce sujet, le 26 février, avait déçu les espoirs. Le président américain avait alors affirmé que le renversement de Saddam Hussein faciliterait l’avènement d’un État palestinien, semblant conditionner cette perspective au règlement du dossier irakien. M. Bush n’avait également pas donné d’indication sur le moment auquel pourrait être publié la feuille de route élaborée avec l’Onu, l’Union européenne et la Russie, mise sous le boisseau en décembre par Washington au motif qu’Israël était en période électorale. Sa déclaration ouvre en revanche des perspectives de publication rapide de ce document. Elle montre toutefois aussi que Washington entend maintenir, bien que cette attitude soit très critiquée dans la communauté internationale, le plus fort de sa pression sur le camp palestinien, dont les violences sont considérées par les États-Unis comme la première cause de l’impasse actuelle. M. Bush n’est également pas prêt à demander un gel immédiat et inconditionnel de la colonisation des territoires palestiniens par Israël. Le monde arabe est également prié de faire des efforts. « Les États arabes doivent s’opposer au terrorisme, soutenir l’émergence d’une Palestine pacifique et démocratique et dire clairement qu’ils vont vivre en paix avec Israël », a-t-il affirmé.
Le président américain George W. Bush a cherché hier à faire un geste en direction de la communauté internationale sur le dossier israélo-palestinien, au moment où il manque cruellement de soutiens à l’Onu pour une guerre en Irak. Bien que le mot « Irak » n’ait pas été prononcé une seule fois par M. Bush, ce discours survient alors que Washington se trouve au bord...