Rechercher
Rechercher

Actualités

Samir Frangié : « Un dialogue entre Damas et l’opposition court-circuiterait l’État libanais »

Membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, Samir Frangié, a estimé que « la situation régionale encourage à l’établissement d’une relation stable avec la Syrie », estimant que « le retrait partiel de l’armée syrienne constitue un signal positif en direction des Libanais, pas des chrétiens », et qu’un « dialogue entre la Syrie et l’opposition serait interprété comme un court-circuitage du rôle de l’État libanais ». Dans le cadre d’un entretien accordé samedi à la Voix du Liban libre, M. Frangié a estimé que le retrait partiel de l’armée syrienne du Liban était « un pas sur la voie de la normalisation de la relation ». « La situation impose l’établissement de relations sur des bases stables. L’application de l’accord de Taëf est une nécessité, tant au niveau interne que sur le plan des relations bilatérales. À travers le retrait partiel de leurs forces, les Syriens s’engagent sur la voie de l’application de cet accord. » « Depuis le début de l’été dernier, nous affirmions que la région tout entière entrait dans une nouvelle phase et qu’il était nécessaire de mettre de côté nos différends. C’est sur cette base que nous avons initié un dialogue avec le pouvoir, mais la surprise est venue des autorités, qui n’ont pas voulu engager le dialogue, mais ont préféré neutraliser l’opposition. Le pouvoir a pensé qu’il pouvait user de ce temps creux précédant la guerre en Irak pour en finir avec l’opposition. En fin de compte, les autorités ont échoué. La preuve est que nous sommes toujours là. Entre l’opposition et le pouvoir, il n’y a pas de dialogue mais une trêve », a-t-il poursuivi. « Notre immunité interne provient de notre ouverture les uns aux autres et de l’organisation de notre relation avec la Syrie, avec tout ce que cela implique au niveau de la correction des erreurs qui existent », a-t-il souligné. M. Frangié a par ailleurs nié que le patriarche maronite ait reçu des injonctions vaticanes l’incitant à retirer la question de la présence syrienne au Liban de la table de discussion. « Le Vatican a donné d’autres signaux beaucoup plus importants concernant les préparatifs pour la guerre en Irak. C’est un exploit historique que le Vatican a réalisé, faisant échec à la théorie du choc des civilisations. Il faut regarder le Vatican d’une manière positive, et pas en se fixant sur des détails », a-t-il indiqué. Interrogé sur une éventuelle visite qu’il ferait au président syrien Bachar el-Assad, M. Frangié a indiqué qu’il n’avait aucune qualité pour rencontrer le chef de l’État syrien. « Je suis membre du Rassemblement de Kornet Chehwane. Si ce groupe considère qu’il a intérêt à ce qu’une telle rencontre se produise, je ne pense pas qu’il y aurait un problème a priori », a-t-il ajouté. « Le dialogue entre la Syrie et l’opposition court-circuiterait l’État libanais et créerait des problèmes. Nous respectons l’État libanais plus que nous-mêmes », a-t-il conclu.
Membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, Samir Frangié, a estimé que « la situation régionale encourage à l’établissement d’une relation stable avec la Syrie », estimant que « le retrait partiel de l’armée syrienne constitue un signal positif en direction des Libanais, pas des chrétiens », et qu’un « dialogue entre la Syrie et l’opposition serait interprété...