Présidence - Le chef de l’État est arrivé hier après-midi à Charm el-Cheikh Lahoud : Les arabes doivent unifier leurs positions face aux défis actuels(photos)

À son arrivée hier après-midi à Charm el-Cheikh, le président de la République, le général Émile Lahoud, a souhaité que le sommet qui doit s’y tenir aujourd’hui soit celui à l’occasion duquel les Arabes « unifieront leur points de vue et leurs positions face aux défis actuels, et à la situation en Irak en particulier ». Selon le chef de l’État, « les Arabes devraient s’exprimer d’une seule voix de manière à influer sur les événements, et à œuvrer dans l’intérêt de nos États et de la stabilité de nos peuples qui attendent beaucoup de nous ». Le président Lahoud a été reçu à l’aéroport de Charm el-Cheikh par une délégation égyptienne de haut rang présidée par son homologue égyptien, Hosni Moubarak. Étaient également présents, parmi les responsables libanais, le vice-Premier ministre Issam Farès, et le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud. Notons que M. Farès est arrivé à 13h à Charm el-Cheikh. Il a notamment informé MM. Lahoud et Hammoud du résultat de ses contacts entrepris aux États-Unis. Par ailleurs, il a souhaité que le sommet d’aujourd’hui débouche sur des résultats à la hauteur du danger actuel, estimant que si le président Moubarak ne possédait pas de sérieuses informations, « il n’aurait pas pris l’initiative d’appeler à la tenue de cette réunion ». Pour en revenir aux activités du président Lahoud, celui-ci s’est immédiatement rendu à l’hôtel Mövenpick qui accueille tous les chefs d’État arabes. Dans sa déclaration faite peu après son arrivée en Égypte, M. Lahoud a notamment indiqué que « toute réunion arabe, organisée à n’importe quel niveau, devrait confirmer au monde entier l’attachement des Arabes à une paix juste et globale, et à l’application des résolutions internationales ». Il a poursuivi : « Le Liban participe au 15e sommet arabe dans des circonstances précaires qui nous poussent à confirmer l’unité des rangs face aux dangers qui menacent notre région et nos peuples (...) C’est la seule façon pour nous de faire entendre notre voix, de dialoguer avec les autres et d’amortir les répercussions des périls auxquels nous sommes exposés », a ajouté M. Lahoud. À 17h30, le chef de l’État a gagné la suite de son homologue syrien, Bachar el-Assad, avec qui il s’est entretenu d’abord en présence du vice-président Abdel Halim Khaddam, et du ministre des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh. Puis les présidents Lahoud et Assad ont conféré en tête à tête pendant une heure et demie. Ils sont tous les deux convenus de la nécessité d’aboutir à une position unifiée au terme de ce sommet face aux défis qui s’annoncent. Pour MM. Lahoud et Assad, les résolutions du sommet de Beyrouth tenu en mars 2002 « devraient constituer le ciment de la solidarité arabe, d’autant plus que ces décisions avaient été prises à l’unanimité ». Les présidents libanais et syrien ont passé en revue les points inscrits à l’ordre du jour de la réunion d’aujourd’hui et se sont entendus pour coordonner en permanence leurs positions. Le soir, le président Lahoud a été l’invité du chef de l’État égyptien qui a organisé un dîner à l’hôtel Inter-continental de Charm el-Cheikh en l’honneur de ses homologues arabes. Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, est arrivé à Charm el-Cheikh aux environs de 19h. Il y a été notamment accueilli par son homologue égyptien, Atef Obeid, par les ministres libanais et égyptien des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud et Ahmed Maher, et par le secrétaire général de la Ligue, Amr Moussa. À noter enfin la déclaration de M. Hammoud qui, en réponse aux questions des journalistes, a déclaré : « Le sommet devrait aboutir à une résolution qui éviterait une guerre à la région. »