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Un second juge se porte partie civile Fattouche : La majorité des Libanais n’a pas confiance dans la justice

Les attaques répétées du député et ancien ministre, Nicolas Fattouche, contre la justice et la magistrature lui ont valu hier un troisième procès en diffamation, intenté cette fois par le juge Chucri Sader qui s’est porté partie civile. M. Sader, président de la commission de législation et de consultation au ministère de la Justice, cité nommément dans la lettre ouverte adressée par M. Fattouche le 17 février au président de la République, « laisse au juge chargé du procès le soin de fixer le montant des dommages et intérêts ». Toujours hier, M. Fattouche a tenu une conférence de presse place de l’Étoile pour s’adresser au « peuple libanais au nom duquel sont rendus tous les jugements ». « Nous nous battons pour parvenir à des institutions équitables pour lesquelles tout le monde a les mêmes droits et les mêmes devoirs », a-t-il ajouté. Dans sa conférence de presse, M. Fattouche cite l’ancien président du Conseil supérieur de la magistrature, Nasri Lahoud, qui avait déclaré à la presse : « La justice n’est qu’une administration qui subit les ingérences des politiciens... Certains de mes collègues ont bâti des châteaux, alors que d’autres n’ont pas plus de vingt dossiers à traiter par an... Des dossiers croupissent dans les tiroirs depuis sept ans, alors que certains juges s’amusent à instruire, enseigner ou présider des commissions... » M. Fattouche cite également le Premier ministre, Rafic Hariri, qui avait affirmé, dans une interview, que « les gens sont unanimes à constater des ingérences politiques dans la justice... Cette situation ne saurait durer... », avant de se demander pourquoi le juge Afif Chamseddine, qui lui a intenté un procès en diffamation pour une déclaration faite dans le cadre de l’affaire MTV, n’a pas réagi plus tôt. « Il nous en coûte de vous informer que (...), malgré son estime envers de nombreux juges, la majorité des Libanais n’a plus confiance dans la justice nationale qui a dépassé les lignes rouges dans des jugements contraires à la loi et à l’équité, s’exposant au verdict implacable de l’opinion publique », a conclu M. Fattouche.
Les attaques répétées du député et ancien ministre, Nicolas Fattouche, contre la justice et la magistrature lui ont valu hier un troisième procès en diffamation, intenté cette fois par le juge Chucri Sader qui s’est porté partie civile. M. Sader, président de la commission de législation et de consultation au ministère de la Justice, cité nommément dans la lettre...