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CONCERT - À l’amphithéâtre Aboukhater (USJ) De l’art des quintettes (photo)

Cinq musiciens sur scène pour l’un des derniers concerts donnés par les artistes du Conservatoire national supérieur de musique. Olga Bolun au piano, Sorin Horlea et Ondin Brezeanu aux violons, Catalina Rupa à l’alto et Roman Storojenco au violoncelle. Tous déjà familiers aux mélomanes libanais venus les applaudir dans leur prestation presque régulière. Au menu, concis et d’excellente facture, deux œuvres seulement, tirées des partitions de Schumann et Franck. Ouverture avec la narration courte mais brillante de Robert Schumann dédiée à Clara, compagne et muse du compositeur. Un Allegro (op. 44) d’un romantisme fougueux faisant presque fi des atmosphères feutrées de musique de chambre. Lumière drue d’une expression dense et portée à la mélancolie fiévreuse avec des envolées superbes pour un clavier ponctuant la mélodie de ses accords somptueux. Accents graves faisant alterner deux thèmes, où drame et tourmente ont la part belle. Dialogue vif et animé des instruments, usant avec habileté d’un riche éventail de sonorités, voilà le secret des couleurs chatoyantes et des rencontres de timbres imprévus de celui qui s’est jeté dans le Rhin pour fuir toutes les obsessions qui l’assaillaient… Comme une suite naturelle à l’œuvre interprétée de Schumann, les musiciens ont choisi de donner à écouter le Quintette avec piano en fa mineur (écrite en 1879) de César Franck. Tout en gardant un respectueux classicisme à cette composition en trois mouvements, Franck n’en lui confère pas moins une aura de romantisme. Une narration vibrante, à la poésie perceptible et teintée de tous les états d’âme de ceux qui traînent le cœur en écharpe… Phrases somptueuses avec surtout un clavier aux accords magnifiques. Subtiles transformations du thème « cyclique » (toujours omniprésent dans l’œuvre franckienne) et étroite union entre les mouvements donnent à l’ensemble une curieuse parenté avec le quintette (même dans son bref allegro brillante) de Schumann. Belle prestation, chaleureusement accueillie par un public attentif et recueilli. Un succès de plus à l’actif, déjà si riche, des musiciens du Conservatoire national supérieur de musique. Edgar DAVIDIAN
Cinq musiciens sur scène pour l’un des derniers concerts donnés par les artistes du Conservatoire national supérieur de musique. Olga Bolun au piano, Sorin Horlea et Ondin Brezeanu aux violons, Catalina Rupa à l’alto et Roman Storojenco au violoncelle. Tous déjà familiers aux mélomanes libanais venus les applaudir dans leur prestation presque régulière. Au menu, concis et...