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Vie politique - Séminaire attendu aujourd’hui du principal bloc de l’opposition Kornet Chehwane reprendra-t-il langue avec le chef de l’État ?

Le Rassemblement de Kornet Chehwane effectue aujourd’hui son come-back politique après près de trois mois de silence, dans le cadre d’un séminaire qui devrait déboucher sur une position concernant tout particulièrement la crise régionale et peut-être sur un appel à une conférence nationale pour renforcer l’unité interne du pays. Mais la question qui se pose est de savoir si le principal bloc de l’opposition reprendra langue avec le président de la République, le général Émile Lahoud. D’autant plus que le chef de l’État a reçu dernièrement le regroupement des ex-députés de Taëf, exprimant sa volonté de débattre de tous les problèmes politiques et son attachement aux constantes nationales. Des propos qui ont incité certains milieux à se demander si le Rassemblement de Kornet Chehwane ne serait pas tenté par une nouvelle prise de contact avec le locataire de Baabda. Certains au sein du groupe, tels que les députés Boutros Harb et Salah Honein, sont en faveur d’une telle option, partant du principe que le chef de l’État est le président de tous les Libanais et qu’il serait opportun de discuter avec lui des problèmes de l’heure, particulièrement en cette période délicate. D’autres estiment qu’un tel dialogue est inutile si l’intention qui sous-tend ce dernier n’est pas positive et qu’une telle initiative ne pourrait se réaliser que si une ouverture est faite en direction de l’opposition. À travers, en l’occurrence, la réouverture de la chaîne de télévision MTV, qui avait été à la base de la rupture du contact entre le président Lahoud et Kornet Chehwane. Le député Boutros Harb estime pour sa part que le rôle du chef de l’État est de parrainer un dialogue entre toutes les parties, et qu’il lui revient donc de juger si le timing pour un tel dialogue est bon ou pas. Le président Lahoud devrait mettre en place le mécanisme régissant le dialogue entre toutes les parties sur des questions qui prêtent à débat, telles que la mauvaise application de l’accord de Taëf. De son côté, un autre des membres de Kornet Chehwane, Samir Frangié, considère qu’il n’appartient pas au Rassemblement de prendre l’initiative d’un dialogue avec le chef de l’État tant que le pouvoir n’a pas remédié à la question de la MTV. Toujours est-il que si le Rassemblement n’arrive pas à adopter une position unique concernant une reprise de contact de Kornet Chehwane avec Baabda, les membres favorables au dialogue avec le président Lahoud pourraient rencontrer le chef de l’État sur initiative individuelle. Non pas pour briguer certaines fonctions, mais pour perpétuer le contact en cette période délicate. D’aucuns affirment par ailleurs que le général Lahoud est pour que la page du passé soit tournée parce que le Liban a besoin de ses fils et d’une réconciliation nationale. Des thèmes qui seront sans doute évoqués aujourd’hui au cours de la rencontre entre le président de la République et l’ancien président de la Chambre, Hussein Husseini, qui rentre de Damas où il s’est entretenu avec le président syrien, Bachar el-Assad. Émile KHOURY
Le Rassemblement de Kornet Chehwane effectue aujourd’hui son come-back politique après près de trois mois de silence, dans le cadre d’un séminaire qui devrait déboucher sur une position concernant tout particulièrement la crise régionale et peut-être sur un appel à une conférence nationale pour renforcer l’unité interne du pays. Mais la question qui se pose est de...