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MONNAIE - La dépréciation serait de 15 % par rapport au dollar Dévaluation de fait de la livre égyptienne

Le Premier ministre égyptien Atef Ebeid a annoncé hier que la monnaie locale, la livre égyptienne, qui est nettement surévaluée, serait désormais autorisée à fluctuer librement, mesure qui équivaut à une dévaluation de fait. « À partir d’aujourd’hui, le marché des changes sera libre, et les banques joueront un rôle actif à l’achat et à la vente », a déclaré M. Ebeid. Le gouverneur de la Banque centrale d’Égypte (CBE), Mahmoud Aboul-Eyoun, a plus tard confirmé dans une déclaration à l’agence officielle Mena que la livre égyptienne fluctuerait librement à partir d’aujourd’hui mercredi. Un dollar s’achète actuellement plus de 5,30 livres égyptiennes (EGP) au marché noir, alors que le taux de change officiel est de 4,51 EGP pour 1 dollar, avec une marge de fluctuation autorisée de plus ou moins 3 %. Si ce cours de 5,30 EGP pour 1 dollar est confirmé mercredi, la dépréciation de facto équivaudra à près de 15 %, par rapport au dollar, devise à laquelle la livre est traditionnellement liée. Quatre dévaluations ont déjà fait perdre à la livre 24,6 % de sa valeur depuis fin 2000, quand elle s’échangeait à 3,40 EGP pour un dollar. En difficulté depuis plus de trois ans, la monnaie égyptienne a connu de nouvelles pressions depuis les attentats du 11 septembre 2001, qui ont touché par ricochet plusieurs secteurs de l’économie égyptienne, dont le tourisme, principal poste d’apport en devises. Selon des analystes, la pression sur la livre est montée également avec la perspective d’une guerre en Irak, et du fait du pèlerinage annuel à La Mecque (dont le point fort est prévu autour du 11 février), des centaines de milliers de pèlerins égyptiens ayant cherché à acheter du rial saoudien, monnaie liée au dollar. La ministre adjointe aux Affaires étrangères, Fayza Aboul Naga, avait déclaré en décembre qu’une guerre en Irak coûterait à l’Égypte de six à huit milliards de dollars en manque à gagner dans le tourisme et les exportations. Selon M. Aboul-Eyoun, cité par Mena, « un nouveau taux de change est justifié par les circonstances actuelles et les besoins du marché ». Les banques devraient donc fixer comme elles l’entendent le taux de change qu’elle jugent adéquat pour leurs transactions. Faisant référence au nombre des banques qui opèrent en Égypte, un délégué présent à la conférence a estimé qu’avec cette nouvelle mesure « nous pourrons avoir 57 taux différents » de la livre. Ce même délégué a ajouté que le gouverneur de la Banque centrale avait indiqué aux participants que «la CBE fera(it) la moyenne et l’enverra(it) aux douanes pour le calcul des droits. Selon lui, M. Aboul-Eyoun a déclaré également que la CBE se réservait le droit d’intervenir sans préavis sur le marché des changes.
Le Premier ministre égyptien Atef Ebeid a annoncé hier que la monnaie locale, la livre égyptienne, qui est nettement surévaluée, serait désormais autorisée à fluctuer librement, mesure qui équivaut à une dévaluation de fait. « À partir d’aujourd’hui, le marché des changes sera libre, et les banques joueront un rôle actif à l’achat et à la vente », a déclaré M....