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Coopération - Forum économique conjoint à Ryad Hariri souligne l’intensité des rapports libano-saoudiens

Le Premier ministre Rafic Hariri a participé hier à l’ouverture d’un forum économique saoudo-libanais à Ryad en présence du gouverneur de Ryad, l’émir Salmane ben Abdel-Aziz, et de 600 hommes d’affaires des deux pays, parmi lesquels le président de la Fédération libanaise des Chambres de commerce et d’industrie, Adnane Kassar, et de son homologue à Ryad, Abdel Rahmane al-Jouraissi. Le forum doit examiner durant deux jours les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine des investissements, du commerce et des affaires, notamment dans le secteur bancaire et le tourisme. L’occasion pour les participants des deux pays de mettre en exergue les liens qui unissent les deux pays, notamment au niveau économique et politique. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Ryad, Abdel Rahmane al-Jouraissi, a affirmé que la valeur des investissements saoudiens au Liban s’élevait à deux milliards de dollars, particulièrement dans le secteur bancaire, de l’immobilier et des services. Il existe 190 projets communs, dont 108 projets industriels en Arabie saoudite dans lesquels les deux pays ont investi 2,4 milliards de dollars. La part du Liban dans ces investissements est de 43 %, a-t-il indiqué. De son côté, M. Kassar a affirmé que le Liban ne pourrait jamais oublier le soutien que lui a apporté l’Arabie saoudite durant la guerre, notamment du point de vue humanitaire. Il a indiqué que le royaume saoudien œuvrait toujours pour la reconstruction et le développement du Liban, ainsi que pour la réforme de l’économie libanaise. M. Hariri a, pour sa part, loué le soutien du royaume à son pays, affirmant que l’objectif du forum, organisé par la revue spécialisée al-Iktissad wal Aamal, était de consolider la coopération libano-saoudienne. « Depuis près de 14 ans, une conférence s’est déroulée en Arabie saoudite, à Taëf, pour arrêter l’effusion de sang au Liban. Cette conférence était la résultante d’une réunion au Maroc à l’issue de laquelle les chefs d’État arabes avaient décidé de confier à trois de leurs pairs la mission de trouver une solution à la crise libanaise en coordination avec le regretté président Hafez el-Assad. Au cours de cette conférence, à Taëf, les députés libanais se sont réunis avec des représentants de l’Arabie saoudite, de l’Algérie et du Maroc. Ce jour-là, les premiers jalons du redressement de la situation au Liban ont été posés. Les Libanais se souviennent de cet événement comme d’un point de transition dans leur histoire. Des efforts ont été déployés par l’Arabie saoudite et les dirigeants saoudiens pour cela. J’ai eu le privilège de participer à cette conférence, durant laquelle j’ai été tenu systématiquement au courant des faits (...). Le souverain saoudien se tenait au courant au jour le jour de l’avancée des travaux, et nous étions également en contact permanent avec nos frères en Syrie pour aboutir à un accord », a indiqué M. Hariri. « Les Libanais parlent toujours de cet accord comme étant le fondement de la stabilité sur laquelle la IIe République a été édifiée. Les accords de Taëf ont consacré l’étroitesse des liens entre le Liban et l’Arabie saoudite. Ces accords sont le résultat de la confiance que le peuple libanais a placée dans les autorités saoudiennes, depuis l’époque du roi Abdel-Aziz », a-t-il poursuivi. « Nous sommes fiers de cette relation et nous la considérons comme un soutien à toutes les étapes de notre vie. Les autorités saoudiennes nous l’ont prouvé à plusieurs reprises, avant et durant la guerre, pour arrêter les combats, puis pour la reconstruction de l’État. La dernière de ces preuves était le soutien saoudien clair à Paris II et sa participation efficace à un très haut niveau. L’aide saoudienne était celle que le Liban avait réclamée. Nous avons demandé de l’aide et l’Arabie saoudite a exaucé nos vœux sans discussions. Et pour cause, le royaume se tient toujours aux côtés de ses frères arabes et du Liban en particulier (...) », a ajouté M. Hariri. Le Premier ministre a enfin évoqué les bienfaits de l’accord de partenariat Liban-Union européenne au niveau commercial. Quant à l’émir Salmane, il a souligné dans son discours la possibilité de développer les liens entre Ryad et Beyrouth qu’il a qualifiés d’« étroits ». Évoquant la conférence de Taëf, il a estimé que « toutes les communautés et toutes les orientations politiques libanaises y avaient été représentées », qualifiant le parrainage saoudien de « fraternel » et « désintéressé ». Il a enfin rendu hommage au Premier ministre, Rafic Hariri, qu’il a qualifié « d’exemple pour inciter les jeunes à avoir de l’ambition ». Hariri chez le prince héritier M. Hariri a, par ailleurs, été reçu hier par le fils du souverain saoudien, l’émir Abdel-Aziz ben Fahd, dans son palais à Ryad. Les deux hommes ont évoqué les derniers développements sur la scène régionale et les relations bilatérales. Pour sa part, le prince héritier, l’émir Abdallah ben Abdel-Aziz, qui avait reçu samedi le Premier ministre, s’est entretenu avec les membres de la délégation libanaise participant au forum, parmi lesquels les ministres Georges Frem et Bassel Fleyhane. Le prince héritier a mis l’accent sur les liens « étroits » qui existent entre les deux pays. Il a ensuite évoqué le souvenir de plusieurs personnalités politiques libanaises, telles que Kamal Joumblatt, Sleimane Frangié, l’émir Magid Arslane. « Le royaume œuvre, aide et ne parle pas. Il n’a jamais fait de mal à personne, mais on lui porte parfois atteinte », a-t-il indiqué, appelant tous les Libanais à préserver leur unité et à se dévouer aux questions qui concernent leur pays, sans se laisser distraire par ce qui pourrait les diviser ou les affaiblir.
Le Premier ministre Rafic Hariri a participé hier à l’ouverture d’un forum économique saoudo-libanais à Ryad en présence du gouverneur de Ryad, l’émir Salmane ben Abdel-Aziz, et de 600 hommes d’affaires des deux pays, parmi lesquels le président de la Fédération libanaise des Chambres de commerce et d’industrie, Adnane Kassar, et de son homologue à Ryad, Abdel...