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Vie politique Pakradouni pour une démocratie consensuelle

Commentant les différends qui opposent le président de la République, le général Émile Lahoud, au Premier ministre, Rafic Hariri, le chef du parti Kataëb, Karim Pakradouni, a estimé que l’intérêt supérieur du pays exige une harmonie totale entre les première et troisième magistratures, et qu’en cas de désaccord, le gouvernement doit démissionner pour céder la place à un cabinet d’entente avec le chef de l’État, « conformément aux traditions en vigueur dans tous les systèmes parlementaires ». « Le principe de l’entente s’applique au mécanisme de prise des décisions. L’expérience a prouvé qu’au Liban une décision adoptée sans entente préalable est vouée à l’échec, comme ce fut le cas pour le projet de loi instituant le mariage civil, lequel, quoique approuvé par les deux tiers du Conseil des ministres, n’a pas été approuvé en raison de l’opposition de M. Hariri », a-t-il ajouté dans une déclaration faite hier à l’occasion de la réunion conjointe du bureau politique et du conseil central du parti. Pour M. Pakradouni, « l’entente demeure la base et le vote est un sujet de discorde auquel il ne faut avoir recours que dans des circonstances exceptionnelles, car ses inconvénients dépassent de loin ses avantages. Il ne faut pas oublier que le Liban pratique ce qu’il est convenu d’appeler la démocratie consensuelle, dont le mécanisme proscrit toute forme de vote pour se baser sur l’unanimité ou la quasi-unanimité. Le vote, par contre, est l’une des caractéristiques de la démocratie du nombre qui est à l’opposé de la formule de la convivialité ». « Il ne faut donc pas s’attacher à la lettre de certains textes constitutionnels et chercher à les appliquer loin de tout esprit consensuel, comme par exemple l’article 65 de la Constitution qui prévoit le recours au vote en l’absence d’unanimité au sein du Conseil des ministres », a-t-il ajouté, rappelant que, malgré l’article 53 de la Constitution, aucun président de la 1re République n’a désigné un chef de gouvernement sans avoir procédé au préalable à des consultations parlementaires.
Commentant les différends qui opposent le président de la République, le général Émile Lahoud, au Premier ministre, Rafic Hariri, le chef du parti Kataëb, Karim Pakradouni, a estimé que l’intérêt supérieur du pays exige une harmonie totale entre les première et troisième magistratures, et qu’en cas de désaccord, le gouvernement doit démissionner pour céder la place...