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Nucléaire - Le ballet diplomatique s’accélère, négociations intercoréennes la semaine prochaine Washington et Pyongyang poursuivent leur dialogue de sourds

Le dialogue de sourds continuait hier entre la Corée du Nord et Washington alors que se multiplient les initiatives diplomatiques pour permettre une reprise des discussions sur l’abandon par Pyongyang de son programme de développement d’armes nucléaires. Pyongyang a affirmé hier que l’offre des États-Unis, de tenir des discussions pour désamorcer la crise nucléaire en Corée du Nord était destinée à tromper l’opinion publique. « La rumeur de “dialogue” avec la Corée du Nord, récemment diffusée par les États-Unis (est) une tentative destinée à tromper l’opinion publique », a écrit l’agence de presse officielle KCNA, citant une fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères. Une déclaration immédiatement qualifiée de « malheureuse » par le porte-parole de la Maison-Blanche. Il n’a toutefois pas semblé lui accorder trop d’importance, affirmant en même temps que « la Corée du Nord n’a toujours pas répondu à l’appel lancé par le président (Bush) pour qu’elle démantèle son programme nucléaire ». George W. Bush avait indiqué mardi qu’il pourrait réexaminer le gel de l’aide américaine à la Corée du Nord si Pyongyang démantelait son programme d’armements nucléaires. Il avait rappelé avoir demandé l’an dernier au secrétaire d’État Colin Powell de contacter la Corée du Nord pour évoquer une « initiative ambitieuse » visant à aider « le peuple nord-coréen qui souffre » par une aide alimentaire et la fourniture d’énergie. Ce dialogue de sourds n’empêche pas le ballet diplomatique de s’accélérer. Le secrétaire d’État adjoint américain James Kelly, en tournée dans la région, a rencontré de hauts responsables chinois, hier à Pékin, pour évoquer la crise nucléaire nord-coréenne. Aucun détail n’a été fourni sur la teneur de ces entretiens auxquels a notamment pris part le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Li Zhaoxing. Ils interviennent au lendemain d’une offre de la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu et principal allié du régime nord-coréen, d’accueillir d’éventuels pourparlers entre Washington et Pyongyang. Moscou peut jouer un rôle important La Russie va aussi peser de tout son poids avec la visite à compter d’aujourd’hui du vice-ministre des Affaires étrangères Alexandre Lossioukov, à Pyongyang, via Pékin. Il n’est pas prévu que cet émissaire russe se rende à Washington, ont ajouté des diplomates russes, sous le couvert de l’anonymat, cités par l’agence Interfax. Moscou peut jouer un rôle important d’intermédiaire dans le règlement de la crise nord-coréenne, a estimé hier le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Mohammed el-Baradei qui se trouvait à Moscou. Des représentants des deux Corées vont également entamer des discussions la semaine prochaine pour tenter de réaliser une « percée », selon les termes employés par le chef de la délégation sud-coréenne, le ministre de l’Unification Jeong Se-hyun. Ces entretiens seront les premiers entre Séoul et Pyongyang depuis que Washington a affirmé, il y a trois mois, que Pyongyang a relancé un programme de développement d’armes nucléaires en violation d’un accord signé en 1994. La Maison-Blanche a pris soin hier de souligner que les États-Unis « collaient » à la politique suivie par leurs alliés dans la région pour tenter de résoudre la crise. « Nous continuerons d’avoir une approche commune avec celle de nos alliés », a indiqué Ari Fleischer.
Le dialogue de sourds continuait hier entre la Corée du Nord et Washington alors que se multiplient les initiatives diplomatiques pour permettre une reprise des discussions sur l’abandon par Pyongyang de son programme de développement d’armes nucléaires. Pyongyang a affirmé hier que l’offre des États-Unis, de tenir des discussions pour désamorcer la crise nucléaire en...