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FRONT SOCIAL - La CGTL multiplie les contacts auprès des diverses formations politiques et religieuses Tout le monde dans la rue le 15 janvier

Tout le monde dans la rue, pour la manif du 15 janvier. Parties et partis politiques, rassemblements syndicaux et professionnels, tous appuient l’action organisée par la CGTL, contre le projet de budget, y compris le bloc parlementaire du président du Conseil ( !) et certains ministres. Au point que l’objectif initial semble complètement noyé dans cette marée d’appuis. C’est d’ailleurs ce qu’a relevé Ali Mohieddine, membre du conseil exécutif de la CGTL qui a appelé ses collègues à refuser la participation de tous ceux qui sont liés à l’Exécutif, puisque c’est contre eux qu’est dirigée la manifestation. Récupération politique, tentative de noyer le poisson ou d’étouffer dans l’œuf toute protestation réelle, de plus en plus de partis politiques appuient la manifestation de la CGTL prévue pour le 15 janvier et dirigée, en principe, contre les nouvelles impositions du projet de budget. Depuis le début de la semaine, le chef de la centrale syndicale, M. Ghassan Ghosn, et ses principaux collaborateurs ont entrepris une vaste campagne auprès de toutes les instances politiques, professionnelles et religieuses, afin de rallier le maximum de personnes à l’action de protestation. Mais ils ne croyaient pas rencontrer un accueil aussi favorable, notamment chez les loyalistes et les députés membres du bloc Hariri, contre le projet duquel est pourtant dirigée la manifestation du 15 janvier. Hier, M.Ghosn s’est ainsi rendu au siège du parti kataëb, où il a obtenu un plein appui de la direction de ce parti, ainsi qu’auprès de l’ancien président Sélim Hoss, du vice-président du Conseil supérieur chiite, le mufti Kabalan, et du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah. Un appui attendu de la part du Hezbollah À ses interlocuteurs, M.Ghosn a expliqué les revendications de la centrale, qui ne se limitent pas à l’abolition de la taxe de 5 % sur les indemnités de fin de service et les pensions de retraite, mais portent sur l’ensemble des dispositions de l’annexe n° 9 du projet de budget qui fait payer aux classes laborieuses la plus grande partie du déficit budgétaire. Chez tous ses interlocuteurs, M. Ghosn a reçu un accueil favorable, alors que la plupart des corporations et groupes professionnels, tels que les employés des boulangeries, les chauffeurs de taxi, les employés du secteur de la construction, ceux de l’EDL et des établissements publics, ont promis de participer à la manifestation, ce qui pourrait ainsi pousser une grande partie des Libanais à descendre dans la rue. L’appui du Hezbollah était sans doute acquis, la formation ayant depuis longtemps exprimé de sérieuses réserves sur le projet de budget et sur l’ensemble de la politique financière du gouvernement. Mais c’est l’appui des « loyalistes » qui soulève des interrogations et provoque même une certaine irritation chez des responsables syndicaux comme Ali Mohieddine qui s’est étonné de cet appui, avant de demander aux députés membres du bloc Hariri de voter contre le projet de budget au lieu de participer à la manifestation. Ce qui se voulait un flagrant désaveu de la politique économique du gouvernement est en train de se transformer en une sorte de manifestation de mécontentement, plutôt bon enfant et sans portée politique. Un peu comme une bienveillante tentative de laisser la grogne populaire s’exprimer et de permettre aux loyalistes de gagner un peu de popularité. Mais si des ministres et des députés haririens participent à la manifestation, contre qui celle-ci est-elle dirigée ? C’est la question à laquelle personne ne trouve plus de réponse. En tout cas, la manifestation de mardi prochain s’annonce gigantesque, regroupant beaucoup de monde, de toutes les classes sociales. Mais avec une centrale syndicale contrôlée par les partis politiques, il y a peu de chances qu’elle aboutisse à des résultats concrets importants, même si M.Ghosn a déclaré, hier, au siège du parti Kataëb qu’il s’attendait à de sérieux amendements dans le projet de budget, à cause de la pression populaire.
Tout le monde dans la rue, pour la manif du 15 janvier. Parties et partis politiques, rassemblements syndicaux et professionnels, tous appuient l’action organisée par la CGTL, contre le projet de budget, y compris le bloc parlementaire du président du Conseil ( !) et certains ministres. Au point que l’objectif initial semble complètement noyé dans cette marée d’appuis....