Palestiniens Découverte d’une bombe sur le point d’exploser lors d’un défilé du Fateh

Une bombe a été découverte mardi juste avant son explosion lors d’un défilé du Fateh du président palestinien Yasser Arafat dans le camp de réfugiés de Aïn el-Héloué, au Liban-Sud, a-t-on indiqué de sources palestiniennes. Surpris par un filet de fumée blanche sous sa voiture garée sur le chemin du défilé, un photographe libanais a averti des combattants du Fateh qui ont tiré en l’air pour écarter la foule et retiré la bombe qu’ils ont jetée dans un terrain vague proche où elle a explosé sans faire de victime, a-t-on ajouté de même source. La charge a été estimée à près de 400 grammes de TNT par les artificiers palestiniens. « Des douzaines de personnes ont été sauvées d’une mort certaine, car la voiture se trouvait en plein milieu de la manifestation », a indiqué à l’AFP un officiel du Fateh qui a requis l’anonymat. Quelques minutes plus tard, les partisans de M. Arafat, dont plus d’un millier étaient rassemblés à l’occasion du 38e anniversaire du Fateh, ont ensuite poursuivi la manifestation. Plus de 10 000 Palestiniens, venus de diverses régions libanaises, étaient rassemblés dans le même temps pour une cérémonie oratoire dans le camp de Rachidiyé, près de Tyr. La foule, brandissant des portraits de M. Arafat, scandait des slogans favorables à l’unité palestinienne. « L’union des factions palestiniennes est l’unique réponse à Ariel Sharon », le Premier ministre israélien, pouvait-on lire sur une banderole. Ils ont ensuite assisté au lancement en direction du nord d’Israël de plus de 3 000 ballons frappés du portrait de M. Arafat ou de slogans réclamant l’application de la résolution 149 de l’Onu, qui prévoit le droit des réfugiés palestiniens au retour dans leurs foyers. Depuis septembre, plusieurs attentats à la bombe ont visé des proches ou des responsables de divers groupes palestiniens à Aïn el-Héloué. Des responsables du camp avaient vu dans ces attentats la marque d’une volonté de « susciter des tensions » dans ce camp, le plus grand du Liban avec 70 000 réfugiés. Fin novembre, le représentant du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, avait accusé un groupuscule intégriste palestinien, Esbat el-Nour, d’être à l’origine des attentats.