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Gouvernement - Le Premier ministre admet que la loi n’est pas toujours appliquée et déplore les ingérences politiques dans la justice Hariri : « Après Paris II, je ne suis plus attaché au pouvoir »

Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a affirmé hier qu’à la suite du succès de Paris II, il n’était plus attaché au pouvoir comme auparavant, le pays étant désormais sur la bonne voie, selon lui. M. Hariri s’efforçait ainsi, lors d’une interview télévisée accordée à plusieurs chaînes, de démentir les allégations selon lesquelles il aurait accepté de céder une partie de ses prérogatives en échange de son maintien à la tête de la troisième présidence. « Avant Paris II, j’étais attaché au pouvoir, maintenant je ne le suis plus », a déclaré le Premier ministre, dont l’interview était diffusée en direct par les chaînes libanaises NBN et Future et la TV saoudienne MBC. Il s’est par ailleurs déclaré attaché à son entente avec le chef de l’État, Émile Lahoud, assurant que « rien ni personne ne pourra désormais la remettre en question ». M. Hariri s’est en outre employé à justifier sa décision de geler la diffusion par satellite de la chaîne NTV et l’arrêt d’une émission sur l’Arabie saoudite que celle-ci entendait projeter, affirmant que cette décision était conforme à ses prérogatives ainsi qu’à la loi qui interdit aux médias de s’en prendre à des pays amis. Démentant les affirmations selon lesquelles cette décision équivalait à une forme de censure préventive, le programme incriminé n’ayant pas encore été diffusé, M. Hariri a dit : « C’est faux de dire que nous avons agi avant de savoir ce qu’il en est. La publicité qui avait été faite sur cette émission contenait des indications claires », a-t-il dit. Il a indiqué être en possession d’informations selon lesquelles « des sommes d’argent ont été versées à des médias afin de mener des campagnes contre certains régimes arabes ». Tout en se refusant à confirmer des rumeurs selon lesquelles des intérêts qatariotes seraient en cause dans l’affaire de la NTV, M. Hariri a dit : « Nous ne sommes pas partie prenante entre l’Arabie saoudite et Qatar. Que les Arabes règlent leurs problèmes entre eux. En aucun cas, nous ne pouvons permettre que des Libanais soient utilisés pour mettre de l’huile sur le feu ». Accusant d’autre part la NTV d’avoir été « créée rien que pour mener campagne contre Rafic Hariri », le Premier ministre a ajouté qu’il prendrait les mêmes mesures à l’égard de tout autre média qui chercherait à nuire aux relations du Liban avec des pays arabes. Le Premier ministre a paru plus embarrassé au sujet de l’affaire de la MTV. Il s’est refusé, comme il le fait depuis le début, à toute prise de position explicite à ce sujet, se contentant de remarques d’ordre général sur le cours de la justice. M. Hariri n’en a pas moins admis que « la loi n’est pas toujours appliquée » au Liban et que la justice est soumise parfois à des « ingérences politiques », sans pour autant relier ces affirmations au cas de la MTV. Le Premier ministre s’est par ailleurs inscrit en faux contre les affirmations de certains responsables, notamment le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, sur l’existence d’un fil conducteur entre les récents attentats survenus dans le pays. « Lier ces incidents n’est pas sain. Chacun de ces attentats a ses mobiles personnels et je ne vois aucun lien entre eux », a-t-il dit.
Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a affirmé hier qu’à la suite du succès de Paris II, il n’était plus attaché au pouvoir comme auparavant, le pays étant désormais sur la bonne voie, selon lui. M. Hariri s’efforçait ainsi, lors d’une interview télévisée accordée à plusieurs chaînes, de démentir les allégations selon lesquelles il aurait accepté de céder...