Rechercher
Rechercher

Actualités

Saoudophonie

La fulgurance, l’agilité, l’efficacité de Rafic dès qu’on en vient à lui titiller ses compatriotes saoudiens ! Fallait le voir faire des bonds dans son salon wahhabite, donner des ruades dans son mobilier Louis Abdel-Aziz, éructer, roter, fuir de toutes parts… Tout ça, parce qu’une chaîne de télé privée se préparait à déballer sur ses antennes les turpitudes d’un régime mariole imbibé de pétrole. À peine a-t-il vu la bande annonce, que Bouboule bat le rappel de quelques ministricules rase-moquette et promet un chien de sa chienne à la chaîne outrecuidante. Contacté, le Btéghrillon de l’Intérieur l’envoie sur les roses et lui propose en ricanant de s’adresser au procureur de la République. Lequel, sans même prendre la peine de visionner l’émission, envoie ses comiques troupiers clouer le bec de la présentatrice. Le surchargé pondéral de Koraytem a gagné… Et c’est tant mieux parce que, tu penses bien, les Libanais n’attendaient que la New TV pour apprendre que l’Arabie saoudite est une théocratie familiale réac et corrompue, que le royaume professe la discrimination sexuelle et religieuse, qu’on y lapide encore les femmes adultères. Avant la New TV, personne au Liban ne savait que les bouviers de Ryad pratiquaient le double jeu, finançant des associations caritatives parties se fourvoyer dans des cours de pilotage en Floride ou en Allemagne, tout en échangeant des renseignements avec les Américains sur le prochain méchoui irakien. Bouboule, qui avait pourtant joué les Ponce Pilate dans l’affaire de la MTV en prétendant que les questions de haute sécurité c’est pas sa tambouille, a donc sauté cette fois à pieds joints dans le plat. Fichtre ! Le biberon saoudien vaut bien une émission ratée. Puis c’est toujours pour lui l’occasion de manier la brosse à reluire en direction de ce roi moderniste, parangon de la démocratie, des libertés et des droits de l’homme, auquel il vient d’offrir un cadeau cathodique à peu de frais. Un cadeau en grande pompe… et en grand cire-pompes. Gaby NASR
La fulgurance, l’agilité, l’efficacité de Rafic dès qu’on en vient à lui titiller ses compatriotes saoudiens ! Fallait le voir faire des bonds dans son salon wahhabite, donner des ruades dans son mobilier Louis Abdel-Aziz, éructer, roter, fuir de toutes parts… Tout ça, parce qu’une chaîne de télé privée se préparait à déballer sur ses antennes les turpitudes...