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Actualités - CHRONOLOGIE

Joumblatt appelle à la poursuite de la confrontation

Au lendemain de l’enlèvement par le Hezbollah de trois soldats israéliens dans la région des fermes de Chebaa, les tractations ont commencé, timidement, en vue d’un échange de ces militaires avec les détenus libanais en Israël. Malgré la tension qui persistait, le Premier ministre Sélim Hoss et le représentant au Liban du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Henri Fournier ont lancé hier les discussions sur un éventuel échange de prisonniers. Interrogé par l’AFP, M. Fournier a déclaré qu’il «avait rencontré M. Hoss pour discuter du sort des soldats israéliens» et refusé de commenter la possibilité d’un échange. M. Fournier a aussi rencontré un responsable du Hezbollah chargé des échanges de prisonniers, Wafik Safa, à qui il a demandé à voir «aussitôt que possible» les trois soldats israéliens capturés. Il a indiqué avoir délivré au Hezbollah «un message des autorités israéliennes concernant les trois prisonniers», dont il s’est refusé à divulguer le contenu. Il a affirmé que «le CICR était prêt à aider toutes les parties, comme il l’a toujours fait, à trouver une solution humanitaire au problème des trois soldats israéliens ainsi qu’à celui de tous les autres prisonniers». «Le CICR ne joue pas le rôle de médiateur, ni de négociateur». Mais l’organisation humanitaire veut aider à faire baisser la tension dans la région», a-t-il ajouté. Le chef du bureau politique du Hezbollah, cheikh Ibrahim el-Amine, a de son côté déclaré que d’autres parties avaient contacté le mouvement. «Pour le moment, le seul canal de contact est le CICR, mais d’autres parties nous ont contactés, notamment l’Onu», a-t-il affirmé, sans autre précision. Le représentant personnel au Liban-Sud du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, Rolf Knutsson, sera reçu aujourd’hui par le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a ajouté cheikh Amine. Il s’est refusé à donner des informations sur l’état de santé des soldats israéliens. «Nous ne voulons pas brûler les étapes, ni nos cartes pour les négociations. Tout ce que nous pouvons dire, c’est qu’ils sont en lieu sûr», a-t-il dit. Cheikh Nasrallah avait proposé dès samedi soir un échange de prisonniers. Dix-neuf Libanais, dont deux dirigeants intégristes chiites, Abdel Karim Obeid et Moustapha Dirani, sont détenus en Israël. Interrogé par l’AFP, un haut fonctionnaire libanais a refusé d’indiquer le nom du pays qui pourrait jouer un rôle de médiateur dans l’affaire. En Allemagne, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères a démenti les informations de presse sur un quelconque rôle de son pays, en affirmant que «l’Allemagne n’est pas impliquée dans la médiation». Le gouvernement allemand avait supervisé en 1998 un échange de prisonniers et de corps de combattants, notamment celui du fils aîné de cheikh Nasrallah, entre le Liban et Israël. Le Premier ministre israélien Ehud Barak a, quant à lui, refusé de répondre, pendant une conférence de presse hier aux questions relatives à un échange éventuel des prisonniers. Les Nations unies avaient appelé samedi le Liban et Israël à libérer tous leurs prisonniers respectifs «sans retard».
Au lendemain de l’enlèvement par le Hezbollah de trois soldats israéliens dans la région des fermes de Chebaa, les tractations ont commencé, timidement, en vue d’un échange de ces militaires avec les détenus libanais en Israël. Malgré la tension qui persistait, le Premier ministre Sélim Hoss et le représentant au Liban du Comité international de la Croix-Rouge (CICR)...