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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité sociale Le projet d'assurance-vieillesse en Conseil des ministres

«L’homéopathie, ou une autre approche de la médecine». Tel est le thème, particulièrement explicite, du séminaire qui s’est tenu samedi dernier au campus des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph, à l’initiative de la faculté de pharmacie de l’USJ. Plus de 170 personnes ont assisté à cette réunion marquée par quatre interventions portant sur «les principes et les fondements conceptuels de l’homéopathie», «la technique thérapeutique homéopathique», «l’homéopathie et la pédiatrie» et, enfin, «le témoignage d’un pionnier de l’homéopathie au Liban» (le Dr Marcel Aboussouan). La séance inaugurale a été ouverte par une allocution de la doyenne de la faculté de pharmacie de l’USJ, Mme Hermine Aydenian, qui a revendiqué, d’entrée de jeu, la réactivation du dossier des médicaments homéopathiques «mis en veilleuse depuis deux ans et qui attend d’être examiné à la Chambre pour qu’une décision soit prise en ce qui concerne la reconnaissance officielle des médicaments relatifs à l’homéopathie». Quant au R.P. René Chamussy, vice-recteur aux ressources humaines de l’USJ, il a notamment évoqué l’«idéologie» liée à l’homéopathie. Cette dernière, d’après le père Chamussy, fait une jonction pour le moins intéressante entre deux concepts antinomiques : l’individualisation et la globalisation. M. Marwan Hamadé, ancien ministre de la Santé, a affirmé quant à lui que l’homéopathie n’était pas étrangère à nos mœurs locales, en particulier celles de la montagne libanaise. Il a repris à titre d’exemple le dicton arabe «Guérir le mal par le mal». M. Hamadé a en outre souligné que l’homéopathie, parce que plus économique pour un résultat identique à celui de la médecine traditionnelle, évitait les dépenses astronomiques liées à la santé. Débat animé M. Krikor Sahakian, docteur en pharmacie, a de son côté commencé par définir l’homéopathie comme étant «une méthode thérapeutique qui cherche à guérir le malade en lui donnant, à dose infime, une substance qui provoque chez l’homme sain des troubles semblables à ceux que présente le malade». Il a ensuite passé en revue les principes et les fondements conceptuels de l’homéopathie, à savoir la globalité, l’individualité, la similitude et l’infinitésimalité (voir L’Orient-Le Jour du vendredi 29 septembre). Suite à cette première intervention, le débat a été lancé. Certains ont reproché à l’homéopathie l’absence de fondement scientifique démontrant son efficacité. D’autres ont posé le problème de l’effet placebo et de l’effet psychologique, mais non réel, du traitement thérapeutique sur le malade. M. Sahakian a affirmé sur ce plan que des recherches sont en cours afin de démontrer scientifiquement l’action du traitement homéopathique, soulignant que la proportion d’effet placebo en cas d’homéopathie n’est pas plus élevée que dans le cas de la médecine classique. Prenant à son tour la parole, Mme Perrault Moussa, médecin généraliste homéopathe, a mis l’accent dans son exposé sur la technique thérapeutique homéopathique en prenant pour exemple, entre autres, le schéma de Hering. Elle a établi le bilan suivant au sujet de cette méthode thérapeutique : «L’homéopathie n’a pas d’effet secondaire. Elle traite le terrain et donc évite la récidive. Elle est écologique car elle n’emploie pas des antibiotiques, de même qu’elle est économique vu que le prix moyen d’un traitement ponctuel est de 12 500 LL et celui d’un traitement de fond de 22 500 LL. Par contre, l’efficacité de l’homéopathie dépend du potentiel réactionnel du malade. Elle peut donc être inefficace en cas de dysfonction profonde du système (cancer, troubles cardiaques…)». Le Dr Jean-Pierre Morel, médecin homéopathe, enseignant à la faculté de médecine de Lyon et conseiller du Collège français homéopathique, a développé son point de vue concernant l’homéopathie et la pédiatrie. Au préalable, il a pris le soin de délimiter les champs respectifs de la médecine classique et de l’homéopathie, précisant que la «guerre» entre les deux méthodes n’était nullement justifiable. M. Morel a notamment souligné sur ce plan que l’éthique professionnelle imposait au médecin de faire le choix convenable en faveur du patient. Un médecin homéopathe se doit donc d’avouer dans certains cas les limites de sa thérapeutique et un médecin classique devrait s’ouvrir à cette technique qui pourrait réellement soulager le malade. Le Dr Marcel Aboussouan, médecin homéopathe et lauréat de médecine interne, a clôturé le séminaire en relatant ses quarante-cinq années d’expérience. Grandes émotions et petites anecdotes étaient de la partie. «Pour ou contre l’homéopathie ?» : tel était l’enjeu des discussions lors du vin d’honneur qui a suivi le séminaire. Entre deux fromages, on réfléchissait, on discutait, on argumentait. Bref, on parlait homéopathie…
«L’homéopathie, ou une autre approche de la médecine». Tel est le thème, particulièrement explicite, du séminaire qui s’est tenu samedi dernier au campus des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph, à l’initiative de la faculté de pharmacie de l’USJ. Plus de 170 personnes ont assisté à cette réunion marquée par quatre interventions portant sur «les...