Guerre des chiffres entre le gouvernement et l'opposition parlementaire

Le Bloc national (BN) a réitéré hier son appui au communiqué de Bkerké, réagissant aux récentes déclarations du ministre syrien Adnane Omrane et appelant l’État à «élaborer un calendrier du retrait définitif des forces syriennes du Liban». Le BN a estimé que le communiqué des évêques maronites «a exprimé l’opinion des Libanais et fidèlement reproduit le refus de la qualité actuelle des relations libano-syriennes, qui sont déséquilibrées». Dans un communiqué, le BN a affirmé que le communiqué de Bkerké avait demandé une correction de ces relations pour leur amélioration et leur transformation en «relations excellentes», dans l’intérêt des deux peuples libanais et syrien. «Bkerké, de par sa position comme référence nationale, a soulevé cette question afin que son communiqué serve de fondement à un dialogue interlibanais», a indiqué le BN. Selon lui, Bkerké a adressé, à travers le communiqué des évêques, «un message à l’État libanais sur lequel il devra se fonder dans ses relations futures avec la Syrie». «L’État ne peut pas ignorer l’existence de ce problème», a-t-il noté. Le BN a ensuite commenté les réactions hostiles au communiqué, et «plus particulièrement celle des deux ministres syriens» Adnane Omrane et Moustapha Tlass, «qui cherchent à mettre en doute les capacités du peuple libanais à gérer ses propres affaires, dans le dessein de le maintenir sous curatelle ou sous tutelle». «Ces réactions cherchent également à remettre en question la capacité de l’armée libanaise et des Forces de sécurité intérieure à assurer la sécurité du territoire libanais», a-t-il indiqué. «Nous appelons une fois de plus l’État à prendre l’initiative de négocier avec la Syrie en vue d’élaborer un calendrier clair et sincère du retrait définitif de l’armée syrienne du Liban», a souligné le BN. Rappelant que «le Liban-Sud a été libéré», le BN a ensuite appelé la Résistance à «profiter de cette atmosphère d’unité nationale pour remettre ses armes aux autorités libanaises, afin que les Libanais entament un dialogue libre et équilibré sur le présent difficile et l’avenir dont plusieurs donnes sont encore inconnues». «Tel est le meilleur moyen de préserver l’esprit de la victoire et de servir le Liban», a-t-il précisé. Le BN s’est déclaré satisfait «des appels au dialogue entre Libanais lancés par certains hommes politiques sur des bases claires qui préparent l’avenir», notamment celui du leader du PSP Walid Joumblatt, et a estimé «qu’il était prêt , à l’instar de la majorité des Libanais, à poursuivre un dialogue basé sur la souveraineté, l’indépendance, la liberté, la libre décision, le respect des libertés publiques et des droits de l’homme».