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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidentielle US Débat à hauts risques pour les deux prétendants à la Maison-Blanche

D’aucuns ont estimé que l’appel de Bkerké était inopportun et que ses auteurs auraient pu attendre le début des consultations parlementaires en prévision de la formation d’un nouveau gouvernement. D’autres, en revanche, ont jugé également inopportun la précipitation dont ont fait preuve certains députés en réclamant dans une pétition l’abolition du confessionnalisme politique. Ils sont persuadés qu’il aurait mieux valu attendre l’entrée en fonctions de la nouvelle Assemblée nationale avant de poser ce type de revendications. En effet, il est clair que c’est là une manière de riposter à l’Assemblée des évêques maronites qui avait demandé dans son dernier communiqué le retrait des forces syriennes du Liban. Or cette connexion entre les deux revendications ne serait pas la première du genre. Dans son livre publié peu avant son décès, l’ancien président du parti Kataëb Georges Saadé indiquait, qu’à Taëf, «les députés de l’Est insistaient pour examiner en priorité la clause de la souveraineté du pays, alors que ceux de l’Ouest voulaient donner la priorité à la question des réformes. Tout au long des réunions qui se sont succédé et qui ont pris une connotation confessionnelle, plus les députés de l’Est s’obstinaient à étudier l’affaire des retraits, plus leurs collègues de l’Ouest insistaient sur les réformes. Résultat, poursuivait Georges Saadé : Quand le comité de rédaction de l’accord a été formé, les discussions ont pris un tour virulent surtout lorsque onze des députés (présents à Taëf) ont réclamé l’abolition immédiate du confessionnalisme politique». Georges Saadé avait également relevé dans son livre les failles dans l’application de l’accord conclu en Arabie séoudite, parmi elles, le refus de Damas de regrouper ses forces dans la Békaa, deux ans plus tard, sous prétexte que la clause de l’abolition du confessionnalisme n’avait pas été appliquée. Il estimait que c’était là une façon de repousser la date du retrait syrien aux calendes grecques. «Je crois, j’affirme même que ce n’est pas l’accord auquel nous étions parvenus», a-t-il écrit. La requête actuelle des députés concernant l’abolition du confessionnalisme s’inscrirait donc dans le prolongement de cette polémique née à Taëf. Le but serait de faire en sorte que la déclaration ministérielle du prochain gouvernement comprenne une clause sur la déconfessionnalisation si le retrait syrien doit y figurer. Selon les observateurs susmentionnés, les parties qui réclament le départ des forces syriennes du Liban persisteront dans leur attitude quelles que soient les réactions de l’autre bord. Elles exigeront que la suppression du confessionnalisme politique comporte obligatoirement l’élaboration d’un projet de loi imposant un statut personnel commun à toutes les communautés religieuses du pays. Ce serait donc la laïcisation totale ou rien. Un ancien responsable a rencontré les députés qui ont récemment prôné l’abolition du confessionnalisme pour leur expliquer l’inopportunité de leur revendication. Il a rappelé que le Liban sortait d’un processus électoral sur lequel l’élément confessionnel et sectaire avait largement déteint. D’où, selon lui, la nécessité de créer le climat serein, indispensable à la réalisation d’un tel objectif. En vue de mettre fin à la polémique retrait-déconfessionnalisation, d’aucuns proposent d’inscrire au programme du prochain gouvernement une clause prévoyant un redéploiement des forces syriennes en prélude à un retrait définitif dont la date serait conjointement arrêtée par les gouvernements libanais et syrien. On conviendrait en contrepartie de la création d’une commission nationale qui aurait pour tâche d’examiner les moyens susceptibles d’aboutir à l’abolition du confessionnalisme politique, conformément à l’article 95 de la Constitution. D’autres préfèrent que le prochain Cabinet passe outre aux deux sujets de polémique de manière à éviter l’exacerbation des sensibilités confessionnelles dans le pays.
D’aucuns ont estimé que l’appel de Bkerké était inopportun et que ses auteurs auraient pu attendre le début des consultations parlementaires en prévision de la formation d’un nouveau gouvernement. D’autres, en revanche, ont jugé également inopportun la précipitation dont ont fait preuve certains députés en réclamant dans une pétition l’abolition du...