Pressions internationales sur le Liban pour apaiser la tension à la frontière

Des sources diplomatiques citées par notre chroniqueur Khalil Fleyhane rapportent que le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan s’apprête, dans les quinze prochains jours, à soumettre au Conseil de sécurité un rapport sur l’action de la Finul depuis le retrait d’Israël du Liban-Sud, le 25 mai. Selon ces sources, le rapport de M. Annan sera extrêmement minutieux et décrira dans le détail le déploiement de la force onusienne dans la région. Sur un autre plan, les représentants de certaines grandes puissances auraient demandé au secrétaire général de l’Onu de faire pression sur le Liban en vue de calmer le jeu à la frontière avec l’État hébreu. De fait, ces pays verraient avec inquiétude le déploiement militaire au nord d’Israël, déploiement qui, selon eux, présagerait de l’éventualité d’un nouveau conflit libano-israélien. D’autre part, les rapports diplomatiques en provenance de New York font état d’un grave différend entre les États-Unis et la France concernant l’opportunité de la présence de la Finul au Liban. Washington estime en effet que la Force intérimaire demeure nécessaire tant que la paix n’a pas été conclue entre le Liban et Israël. Paris agirait au contraire en faveur d’une réduction de ces forces du moment que l’armée israélienne s’est retirée du Sud et que les forces légales libanaises sont tout à fait en mesure d’assurer la sécurité à la frontière. De son côté, Beyrouth insiste sur le maintien de la Finul car, selon lui, les circonstances ne sont pas encore favorables à leur retrait.