Bkerké - Nouvelles déclarations d'appui au manifeste des prélats maronites Elie Karamé : nous vivons une véritable tragédie

Les personnalités politiques ont continué d’affluer hier à Bkerké pour exprimer leur appui au manifeste de l’Assemblée des évêques maronites. Le député Mahmoud Aouad, qui a été reçu par le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir, s’est étonné du tollé provoqué par le manifeste, «comme s’il était interdit à Bkerké de donner son opinion sur le plan social et celui des problèmes des Libanais». «Chaque fois qu’un communiqué émane de Bkerké, il est aussitôt politisé», a-t-il ajouté. Le patriarche maronite a également reçu hier l’ancien chef du parti Kataëb, le Dr Élie Karamé, avec qui il s’est entretenu des sujets d’actualité. À sa sortie de Bkerké, le Dr Karamé a précisé qu’en sa double qualité d’ancien chef du parti Kataëb et d’actuel leader de l’opposition au sein de ce parti, «je suis venu à Bkerké manifester mon appui au communiqué publié par le conseil des évêques maronites. Les réactions provoquées par ce communiqué qui n’a fait que réclamer la souveraineté sont vraiment étranges. Nous vivons actuellement une véritable tragédie sur les plans de l’émigration massive, de l’économie nationale et de la liberté de décision. Il était vraiment grand temps que soit dit tout haut ce que pensent les Libanais». L’UCIP : Des tabous politiques De son côté, l’Union catholique internationale de la presse (UCIP) a estimé qu’il existe «des tabous que sont venues corroborer les réactions négatives au manifeste de Bkerké». Dans un communiqué publié hier, l’UCIP assure que le nombre de réactions suscitées par le manifeste «confirme son importance auprès de toutes les tranches de la population libanaise et l’a transformé en une véritable étape historique de la vie nationale». Le communiqué ajoute que «la plupart des réactions négatives au communiqué ont servi à prouver l’existence, au Liban, de véritables tabous au niveau de l’information, de la pensée et de la politique».