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Actualités - CHRONOLOGIE

Bkerké - Le manifeste, un appel au dialogue, soulignent les visiteurs de Sfeir Les témoignages de soutien au patriarche se multiplient

Les témoignages de soutien au manifeste adopté la semaine dernière par les évêques maronites réunis sous l’égide du patriarche Nasrallah Sfeir, réclamant notamment le départ des troupes syriennes du Liban et une révision des relations entre Beyrouth et Damas, se sont poursuivis hier. De nombreux visiteurs de Bkerké ont souligné que le communiqué des prélats constituait un «appel au dialogue» et qu’il n’était pas motivé par des considérations sectaires. Reçu par le cardinal Sfeir, Pierre Amine Gemayel, député élu du Metn, a exprimé son soutien à l’appel des prélats et estimé que ce texte était de nature à servir d’«entrée en matière pour un dialogue national sincère». Selon lui, «il ne saurait être question de le considérer sous l’angle du défi». Regrettant que «certains n’aient pu voir dans ce manifeste qu’une suite de surenchères, qui auraient été totalement déplacées», M. Gemayel a souligné qu’il ne fallait pas «mettre en doute le rôle national de Bkerké, une instance qui, tout au long de son histoire, a su rester au-dessus des conflits». Qu’on ait pu affirmer, à propos de ce texte, qu’il ramène le pays au climat de la guerre «est le signe même de l’absence d’un véritable dialogue et d’une mauvaise compréhension de cet appel», a-t-il ajouté. «Tout le monde est hostile à la guerre. Ce que nous souhaitons, c’est l’instauration d’un vrai dialogue national à partir du contenu de cet appel». Le patriarche Sfeir a également reçu Solange Gemayel, veuve du président Béchir Gemayel. Cette dernière a estimé que l’appel de Bkerké constituait «un manifeste national dans le sens le plus fort du terme, parce qu’il exprime sincèrement les sentiments de tout le monde, et pas seulement des chrétiens». L’ex-candidat aux législatives à Beyrouth I Massoud Achkar, qui s’est aussi entretenu avec Mgr Sfeir, a qualifié l’appel de texte «objectif, réclamant le rétablissement de la souveraineté et le rééquilibrage des relations libano-syriennes». Exprimant son étonnement à l’égard des réactions négatives suscitées par l’appel de Bkerké, M. Achkar s’est interrogé : «Y aurait-il quelqu’un au Liban qui ne voudrait pas de la souveraineté, des libertés et de la décision libre ?». «Nous nous devons tous de lire cet appel de manière objective et calme, loin de toute crispation et de tout fanatisme», a-t-il dit. Quant à l’ancien ambassadeur Simon Karam, il a estimé que le manifeste des prélats maronites était destiné à «ramener le pays vers une véritable entente nationale». M. Karam a d’autre part souligné, dans une allusion au communiqué de Dar el-Fatwa, que les réactions au texte de Bkerké émanant des instances religieuses étaient «acceptables et ouvertes au dialogue». Par ailleurs, l’archevêque grec-catholique de Beyrouth, Mgr Youssef Kallas, a exprimé hier dans un communiqué son soutien au patriarche et aux évêques maronites «qui ont eu le courage de dire la vérité». Mgr Kallas a appelé les responsables à «rectifier la situation dramatique actuelle qui menace le pays de disparition». «Il n’est pas permis que l’on attribue des qualificatifs tels que la trahison, l’esprit sectaire ou la courte vue à quiconque indiquerait le chemin de la réforme ou qui mettrait en garde contre la catastrophe». «L’Église n’appelle pas à la violence et à la subversion. Elle souhaite la justice et le dialogue et il n’est pas vrai que la concomitance des volets (syro-libanais) doive justifier l’injustice et l’oppression», a-t-il conclu.
Les témoignages de soutien au manifeste adopté la semaine dernière par les évêques maronites réunis sous l’égide du patriarche Nasrallah Sfeir, réclamant notamment le départ des troupes syriennes du Liban et une révision des relations entre Beyrouth et Damas, se sont poursuivis hier. De nombreux visiteurs de Bkerké ont souligné que le communiqué des prélats constituait...