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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : marché stationnaire

Le dollar n’a pas bougé encore hier, à Beyrouth, dans un marché toujours dépourvu d’intérêt à l’offre et à la demande de cette monnaie en dehors des opérations courantes de la clientèle bancaire. Dans ce contexte, l’action de la Banque du Liban (BDL) continuait à déterminer la tendance du marché en fixant les marges de ses fluctuations. En se déclarant ainsi prête à acheter le billet vert à 1 501,00 LL et à le vendre à 1 514,00 LL simultanèment, celle-ci est parvenue à le faire clôturer au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre dernier. Mais, en raison de la rareté de l’offre face à une demande assez réticente en cette monnaie, les établissements de crédit ont été amenés à la négocier tout prêt du haut de cette fourchette d’intervention en présence le plus souvent d’une contrepartie valable à la vente en dehors de la BDL, à en croire les milieux cambistes. En effet, le volume d’affaires de la journée d’hier devait rester très mince, ne dépassant pas quelque six millions de dollars, entièrement échangés à l’achat et à la vente par les banques de la place, ajoute-t-on dans dans ces mêmes milieux. Reprise de l’euro et repli du yen À l’étranger, l’euro a regagné du terrain hier sur les marchés des changes internationaux, frôlant le seuil de 0,91 dollar alors que les investisseurs s’interrogeaient sur l’abandon ou non de la politique de taux d’intérêt zéro menée depuis 17 mois par la Banque du Japon, dont le comité de politique monétaire se réunit aujourd’hui. L’euro a repris encore quelque force, profitant aussi d’un courant de ventes bénéficiaires sur le dollar au lendemain de la publication tard la veille du livre beige qui sert de base de travail au comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Celui-ci, en soulignant que la croissance de l’économie américaine s’est poursuivie en juin et en juillet à un rythme modéré qui a permis de restreindre la hausse des prix, est venu donc exclure toute perspective de hausse des taux d’intérêt aux États-Unis lors de la réunion de ce comité le 22 août prochain. De plus, les investisseurs ont été sensibilisés par la révision à la hausse de l’inflation en Allemagne illustrée par la remontée des prix à la consommation de 0,5 % en juillet comparé à juin et de 1,9 % en glissement annuel, ce qui pourrait inciter la Banque centrale européenne (BCE) à relever ses taux prochainement. Cela d’autant qu’on apprenait que la production industrielle en Italie a enregistré une hausse de 4,7 % en juin dernier par rapport à la période correspondante de 1999. Cela étant, et dans l’attente de la publication aujourd’hui de l’indice des prix à la production et celui des ventes de détail aux États-Unis le mois dernier, le dollar s’est négocié, à New York, sur un faible face à l’euro mais en hausse contre le yen, comme suit : – 0,9085 pour un euro contre 0,90, la veille – 1,4955 pour un sterling contre 1,5020 – 2,1555 DM contre 2,1730 – 7,2285 FF contre 7,2885 – 1,7040 FS contre 1,7140 – 2 133,65 lires contre 2 151,40 – 109,10 yens contre 107,85. Bourse de Beyrouth : sous le signe de la légère hausse de la Bank of Beirut À la Bourse de Beyrouth, la tendance a été déterminée hier par la petite hausse des actions C de la Bank of Beirut pour la première fois depuis début mars 1999, dans un marché autrement stable et déserté sur le restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a légèrement augmenté de 0,09 % à 63,50 points, ainsi que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires de 0,15 % à 139,70 points. Ce mouvement s’est produit dans un volume d’affaires toujours faible avec seulement 41 948 actions négociées d’une valeur globale de 41 948 dollars. Volatilité de Wall Street Sur les places boursières internationales, des prises de bénéfices ont à nouveau pesé hier sur la Bourse électronique Nasdaq, tandis que Wall Street restait hésitante après avoir été plombée la veille par la baisse du titre de la chaîne de grands magasins Wal-Mart, dont les prévisions financières ne sont pas à la hauteur des attentes des investisseurs. Pourtant, l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles (DJIA) a profité hier de la reprise partielle des valeurs pharmaceutiques, déprimées la veille par une décision de justice défavorable à Eli Lilly, le fabricant du médicament antidépression Prozac. Les opérateurs boursiers se sont toutefois montrés hésitants à pousser le marché dans un sens bien déterminé en attendant les résultats de l’adjudication de 5 milliards de bons du Trésor américain à 30 ans, hier, pour se faire une idée sur l’orientation des taux à long terme aux États-Unis, à la veille de la publication aujourd’hui des chiffres sur les prix de gros et des ventes de détail le mois dernier. Dans cette attente, l’indice Nasdaq est repassé en dessous du seuil des 3 800 points, pendant que l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles fluctuait irrégulièrement à la hausse entre un plus bas à 10 886,79 points et un plus haut à 10 941,36 points, avant d’afficher en préclôture, à 23h heure locale de Beyrouth, 10 914,51 points, en légère hausse de 8,68 points sur la veille. Tassement des Bourses européennes Les marchés d’actions se sont tassés jeudi après-midi en Europe, désorientés par le repli du Nasdaq en matinée à New York, et les indices ont clôturé sur une note indécise à l’issue d’une séance qui avait pourtant bien débuté. La Bourse de Paris a fini sur un repli infime de 0,12 % et celle de Londres a perdu 0,42 %. De même, Amsterdam et Bruxelles ont cédé toutes deux 0,04 % et Zurich 0,52 %. Seule Madrid a gagné 1,45 %, dopée par la progression du géant espagnol des télécoms Telefonica. À l’heure de ces clôtures, les Bourses de Francfort et de Milan étaient en hausse, respectivement de 0,8 % et 0,4 %. Les indices européens reflétaient l’irrégularité des marchés : l’Eurotop 300 paneuropéen cédait 0,4 %, tandis que l’Euro Stoxx 50 des valeurs vedettes de la zone euro progressait d’autant. Deutsche Telekom s’est affiché comme la valeur vedette européenne la plus performante, avec un gain de 4,48 %. Les investisseurs ont ainsi manifesté leur soulagement après la décision de Deutsche Börse de retarder jusqu’en juin 2002 la méthode de pondération par le flottant pour les valeurs inscrites au Dax. En l’état actuel des choses, l’introduction de ce critère, censé ouvrir davantage la Bourse aux investisseurs, aurait en effet fait perdre son statut de leader à Deutsche Telekom au profit de Siemens. France Télécom a poursuivi son redressement après l’annonce de son chiffre d’affaires semestriel en hausse de 18,1 %, mais a fini sur un gain de 0,22 %, très en deçà de sa progression de près de 4 % dans la matinée. Telefonica, qui a apporté des changements bien accueillis à la tête de sa direction et a vu augmenter sa pondération dans l’indice Ibex, s’est adjugé 4 %. Les technologiques ont encore une fois subi la pression du Nasdaq. Si STMicroelectronics a gagné 3,11 %, Epcos s’est replié de 2,6 % et Siemens de 0,8 %. Les bancaires se sont aussi tassées. Lloyds a perdu 2,2 %, tandis que Barclays et Woolwich, qui pourraient annoncer leur mariage dès aujourd’hui selon des sources bancaires à Londres, ont abandonné 2,1 % et 1,03 %. Contre la tendance du compartiment, Dresdner Bank prenait 3,88 %. Le compartiment de la santé a fait figure de parent pauvre après les déboires de l’américain Eli Lilly. Mais si Glaxo Wellcome et SmithKline Beecham ont abandonné respectivement 1,66 % et 0,69 % à Londres, Aventis et Sanofi-Synthélabo ne se sont repliés qu’en fin de séance à Paris pour finir respectivement sur un gain de 0,66 % et 0,70 %. Tokyo : en repli La Bourse de Tokyo a clôturé la séance de jeudi en baisse, plombée par des valeurs sensibles aux variations de taux comme Kawasaki Heavy Industries Ltd, à la veille d’une la réunion de la Banque du Japon (BoJ) qui pourrait décider de relever les taux d’intérêt. Le gouverneur de la BoJ Masaru Hayami a soutenu que l’économie nippone était prête à abandonner la politique de taux zéro mise en place il y a 18 mois, malgré l’opposition du gouvernement. Plusieurs valeurs high tech ont toutefois gagné du terrain après les pertes de ces dernières séances. «Nous avons assisté à un marché bipolaire traditionnel où l’on vendait d’un côté les bonnes vieilles valeurs japonaises et achetait de l’autre des actions high tech», a déclaré Hiroshi Sato, de Cosmo Securities. L’indice Nikkei a terminé en baisse de 0,37 % à 15 975,65 points. Kawasaki Heavy Ind. perdait 4,11 % à 140 yens et Ishikawajima-Harima Heavy Industries Co Ltd, 3,01 %, pour terminer à 161 yens, alors que le sidérurgiste Nippon Steel Corp. reculait de 0,97 % à 205 yens. Bridgestone Corp. est l’un des plus gros perdants de la journée après l’annonce d’un retrait massif de ses pneus. La société a prévu une charge exceptionnelle de 350 millions de dollars pour l’exercice en cours après le rappel de 6,5 millions de pneus Firestone aux États-Unis, à la suite d’une série d’accidents mortels sur lesquels une enquête a été ouverte. L’action, qui a cédé 10,89 % à 1 849 yens, a perdu 24 % de sa valeur cette semaine. Aux technologiques, l’action Fujitsu a perdu 20 % de sa valeur en un mois suite à une désaffection des investisseurs.
Le dollar n’a pas bougé encore hier, à Beyrouth, dans un marché toujours dépourvu d’intérêt à l’offre et à la demande de cette monnaie en dehors des opérations courantes de la clientèle bancaire. Dans ce contexte, l’action de la Banque du Liban (BDL) continuait à déterminer la tendance du marché en fixant les marges de ses fluctuations. En se déclarant ainsi...