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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud Des militaires israéliens souhaitent une action ferme à la frontière

Des officiers supérieurs israéliens en poste à la frontière avec le Liban ont réclamé hier une action plus énergique de leur gouvernement pour mettre un terme à la poursuite des jets de pierres contre le territoire de l’État hébreu. «L’armée souhaite une action un peu plus énergique, mais le gouvernement freine», a déclaré l’un des officiers à l’AFP sous couvert de l’anonymat. «L’image qu’offrent nos militaires assaillis de pierres et de bouteilles incendiaires est lamentable. Il faut réagir plus fermement», a-t-il ajouté. D’autres responsables militaires dans la région ont exprimé une opinion similaire et indiqué avoir donné des consignes à leurs soldats d’ouvrir le feu s’ils s’estiment en danger. Le Premier ministre israélien Ehud Barak, en visite la semaine dernière dans le nord d’Israël, avait minimisé la gravité de ces incidents, en comparaison avec la situation de guerre qui prévalait avant le retrait de l’armée israélienne de la bande frontalière au Liban-Sud. Un porte-parole de l’armée a indiqué jeudi soir qu’Israël avait transmis à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) 98 plaintes concernant des «actes de violences» commis par des Libanais ces deux dernières semaines le long de la frontière avec Israël. Ces plaintes concernent des jets de pierres, de bouteilles incendiaires et de pétards ainsi que des dégâts causés aux barbelés. Elles s’ajoutent à 249 plaintes déposées par Israël pour les mêmes motifs depuis le retrait israélien. «Ces incidents perturbent la vie des civils israéliens et retardent la construction du grillage frontalier», a souligné le porte-parole de l’armée. Israël a reproché aux Casques bleus de ne rien faire pour empêcher ces actes. Mais ceux-ci sont déployés dans des positions de l’ex-zone occupée situées à au moins un km de la frontière. Pour sa part, la force mixte libanaise de 1 000 hommes – 500 soldats et 500 gendarmes – s’est aussi déployée dans l’ex-zone occupée, mais en profondeur, et aucun de ses hommes ne s’est rendu sur la frontière. La Finul estime que la sécurité à la frontière avec Israël incombe à l’État libanais et que l’Onu a le devoir de l’aider. Mais le ministre de l’Intérieur Michel Murr avait indiqué que la force mixte était chargée de faire respecter la loi et l’ordre à l’intérieur du territoire libanais et non à la frontière avec Israël, tâche qui, selon lui, revient à la Finul. Sur un autre plan, des partisans du Hezbollah se sont rassemblés hier sur le site de Aabbad, à la frontière, et y ont célébré la prière du vendredi en appelant à l’éradication de l’État hébreu. Après avoir fait leurs ablutions avec de l’eau amenée à cet effet, une quinzaine de jeunes membres du parti ont prié devant la sépulture d’un marabout musulman, cheikh Aabbad, mort selon la tradition il y a 500 ans. Un cinquième de sa sépulture se trouve en territoire israélien, le reste en territoire libanais. Une demi-douzaine de soldats israéliens, debout devant les sacs de sable marquant la frontière à cet endroit, ont assisté immobiles à ce rituel et ne sont pas non plus intervenus lorsque les jeunes gens se sont mis à scander des slogans en hommage à l’imam Khomeyni, fondateur de la République islamique en Iran, et au chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah. «Marchons tous sur Jérusalem! Guerre jusqu’à la victoire! Mort à Israël!», ont aussi scandé les militants intégristes, sous les yeux des Casques bleus ghanéens de la Finul postés depuis mercredi à proximité des lieux.
Des officiers supérieurs israéliens en poste à la frontière avec le Liban ont réclamé hier une action plus énergique de leur gouvernement pour mettre un terme à la poursuite des jets de pierres contre le territoire de l’État hébreu. «L’armée souhaite une action un peu plus énergique, mais le gouvernement freine», a déclaré l’un des officiers à l’AFP sous...