Naufrage du Koursk Le scénario catastrophe se précise

Des équipes britanniques et norvégiennes se sont mises en route hier pour aider à secourir le sous-marin russe Koursk, totalement silencieux au fond de la mer de Barents, mais n’arriveront sur place que demain, sans doute trop tard pour sauver les 118 marins à bord. Le retard de Moscou à demander une aide internationale lui a valu de vives critiques de la presse, qui dénonce en outre l’insuffisance des ressources techniques et humaines déployées par la Russie ainsi que le silence très remarqué du président Vladimir Poutine, toujours en vacances. La situation est «proche de la catastrophe», a affirmé le Premier ministre, Mikhaïl Kassianov, confirmant le scénario tragique qui se dessine au fil des heures, alimenté par les tentatives toujours vaines d’arrimer un engin de sauvetage à la coque du sous-marin. Un porte-parole de la Flotte du Nord a estimé que les marins du Koursk pouvaient vivre «au maximum jusqu’au 26 août». Une source du Jane’s a avancé la possibilité que 70% de l’équipage ait péri dans une explosion enregistrée à bord du sous-marin et confirmée par les services américains, britanniques et français, mais démentie par Moscou.