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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Barak propose des points de rencontre pour les familles Beyrouth demande à l'Onu d'empêcher des violations d'Israël

Le Liban a demandé à la Force intérimaire des Nations unies (Finul) de s’assurer des informations faisant état de violations israéliennes à la frontière commune et de les empêcher le cas échéant. Les autorités libanaises ont contacté le commandement de la Finul et lui ont demandé d’«agir pour empêcher les violations d’Israël, qui effectue en territoire libanais des travaux, consistant notamment à déverser du sable ou à niveler des talus», a-t-on indiqué de source officielle. «De telles actions, si elles sont confirmées, constituent des provocations et une violation de la souveraineté libanaise», a-t-on ajouté. Selon des témoins, deux pelleteuses israéliennes avaient entrepris lundi de niveler le terrain dans la région d’Abbad, en territoire libanais, au centre de la frontière entre le Liban et Israël. Une patrouille israélienne, dont les soldats étaient équipés de jumelles sophistiquées, a également pénétré de quelques mètres en territoire libanais mais a regagné le territoire israélien dès l’arrivée d’une patrouille de la Finul, ont précisé ces témoins à l’AFP. Lundi soir, un officier de la Finul déclarait à Reuters que des membres du Hezbollah avaient empêché une patrouille de la Finul d’aller vérifier sur place l’intrusion israélienne. Les habitants du Liban-Sud visitent ce lieu où se trouve, selon la tradition, la sépulture d’un marabout musulman, cheikh Abbad, décédé il y a 500 ans. De leur côté, les Israéliens vénèrent ce lieu où est enterré, selon eux, le rabbin Ashi, qui vécut au Ve siècle. L’armée israélienne avait déjà effectué le 11 août des travaux en territoire libanais. Une pelleteuse israélienne avait franchi la barrière métallique au niveau de la vallée de Marjeyoun, face à la localité israélienne de Métoulla, et a formé une bande de sable d’environ six mètres de large sur plusieurs centaines de mètres de long. L’Assomption à la frontière Sur un tout autre plan, vingt Libanais chrétiens, dont des femmes et des enfants, ayant fui en Israël lors du retrait israélien du Liban-Sud, sont venus prier hier à l’occasion de l’Assomption du côté israélien de la frontière. «Nous sommes venus prier la Vierge Marie, dont c’est la fête aujourd’hui, pour qu’elle allège nos souffrances», a indiqué l’un d’eux aux journalistes libanais agglutinés de l’autre côté de la frontière, alors que des soldats israéliens surveillaient la scène. Le jeune homme qui se présentait comme un ex-milicien de l’Armée du Liban-Sud (ALS) a ajouté : «Quels crimes ont commis nos femmes et nos enfants pour vivre une vie de misère, de réfugiés ballottés de pays en pays ? Nous voulons rentrer au Liban, même si nous risquons d’être jetés en prison, mais nous voulons des garanties pour notre sécurité». Les Libanais, qui avaient des missels à la main et qui brandissaient le drapeau libanais, ont ensuite entonné l’hymne national. Une patrouille israélienne a ensuite établi un cordon de sécurité distant de quelques mètres de la barrière métallique érigée à la frontière. Quelque 6 000 Libanais, des miliciens de l’ALS pour la plupart, avaient fui le Liban le 24 mai dans la foulée du retrait de l’armée israélienne du Liban-Sud de peur des représailles du Hezbollah. Environ 400 d’entre eux ont regagné le Liban. Plus de 2 000 Libanais sont poursuivis en justice pour collaboration avec Israël devant le tribunal militaire. Les peines prononcées vont de quelques mois à 15 ans de prison, mais d’autres collaborateurs, comme le chef de l’ALS, le général Antoine Lahd, ont déjà été condamnés à mort par contumace. Éviter l’escalade Par ailleurs, le Premier ministre israélien Ehud Barak a proposé hier qu’Israël et le Liban organisent à la frontière des points de rencontre pour les familles, a rapporté la radio publique israélienne. M. Barak a proposé que ces points de rencontre soient «supervisés par les Nations unies», selon la même source. Ces arrangements devraient permettre à des familles, notamment palestiniennes, de se retrouver de façon plus humaine et avec le minimum de confort sans avoir à franchir la frontière. Jusqu’alors, l’État hébreu ne permettra pas de telles rencontres et la frontière restera «zone militaire fermée», a indiqué M. Barak qui passe actuellement ses vacances dans le nord d’Israël. Après le retrait israélien du Liban-Sud, le 24 mai du Liban, des familles palestiniennes se retrouvaient des deux côtés de la frontière, mais ces rencontres ont été interrompues par l’armée israélienne à la suite de frictions persistantes le long des barbelés. D’autre part, le commandant de la région nord d’Israël, qui couvre la frontière avec le Liban, le général Gaby Ashkenazi, a déclaré hier qu’Israël «faisait tout son possible pour éviter l’escalade au Liban», en dépit des nuisances créées par les jets de pierres. Le général Ashkenazi a dénoncé la poursuite de ces actes à la Porte de Fatma, sur la frontière, indiquant que des unités parachutistes avaient été déployées en cet endroit avec des consignes de retenue.
Le Liban a demandé à la Force intérimaire des Nations unies (Finul) de s’assurer des informations faisant état de violations israéliennes à la frontière commune et de les empêcher le cas échéant. Les autorités libanaises ont contacté le commandement de la Finul et lui ont demandé d’«agir pour empêcher les violations d’Israël, qui effectue en territoire libanais...