1er Août - Michel Sleiman : la libération doit être protégée Hoss : l'armée a su se tenir à l'écart de la politique

À l’occasion du 1er août, fête de l’armée, le président du Conseil, M. Sélim Hoss, a rendu hommage à une institution qui a su se tenir à l’écart de la politique et s’est toujours montrée «respectueuse de la décision politique, au sein d’un État de droit et des institutions». Le Liban «est l’État de tous les Libanais sans exception», a répété M. Hoss, qui a renouvelé «sa foi dans la liberté, la démocratie et l’ouverture aux autres». «La fête de l’armée s’annonce cette année différente des autres», a dit M. Hoss. «L’armée célèbre sa fête alors que l’occupation israélienne du Sud et de la Békaa-Ouest a pris fin, que notre terre s’est libérée, qu’une épreuve longue de vingt deux ans s’est finalement terminée, et que des Libanais longtemps éloignés par l’occupation sont revenus dans le giron de la patrie». Et M. Hoss de souligner «le rôle joué par l’armée dans l’épopée de la libération (…), rôle gardé sous silence, comme il sied à la Grande Muette», et le nombre des «martyrs» qui ont mêlé leur sang à celui des résistants», montrant à tous les Libanais «un modèle d’unité nationale». M. Hoss s’est félicité de l’intransigeance dont le Liban a su faire preuve face à Israël et de son refus de «compromettre ses droits nationaux». Cette attitude a «contribué à la victoire», a-t-il dit, «en étroite coordination» avec la Syrie, «associée à la victoire comme elle le fut au combat pour la libération». « Protéger la libération » De son côté, dans son ordre du jour pour la fête de l’armée, le commandant en chef, le général Michel Sleiman, a insisté sur la nécessité de «protéger la libération» de ce qui pourrait la compromettre. Il s’agit là, a-t-il dit, d’une «priorité». «De même qu’elle a permis la libération, la sécurité sera à la base de la reconstruction et de la prospérité», a dit le général Sleiman. Par ailleurs, le commandant en chef de l’armée a rappelé aux militaires, à l’approche des élections, leur devoir de «neutralité absolue» en matière politique. Il a en particulier demandé aux militaires de n’assister à aucune réunion politique axée sur les élections.