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Actualités - REPORTAGES

Réactions arabes : de Husni Zaïm à Anouar Sadate

La Syrie, au lendemain de la guerre de 1948, a présenté une offre secrète liant les trois thèmes définissant les points à négocier : la paix, la réinstallation des réfugiés et l’eau. Le colonel Husni Zaïm, qui a pris le contrôle de la Syrie en juin 1949, promet de faire «quelque chose de constructif» concernant le problème israélo-arabe. Selon les archives du département d’État américain, il adresse un message secret au Premier ministre israélien David Ben Gourion, lui offrant de signer un accord de paix séparé, d’établir une milice commune, ainsi que l’installation de 300 000 réfugiés en territoire syrien, le tout en échange de quelques changements mineurs du tracé des frontières au niveau de la ligne du cessez-le-feu et du lac de Tibériade. Ben Gourion a répugné à signer un tel accord, il a préféré un simple accord d’armistice. Peu après, Husni Zaïm était d’ailleurs renversé. Quant au président égyptien Gamal Abdel Nasser, il est devenu un défenseur actif des propositions de Johnston qui lui paraissaient traiter simultanément du conflit israélo-arabe et du problème palestinien. Johnston avait envisagé parmi ses multiples propositions de dévier l’eau du Nil jusqu’au désert du Sinaï pour aider à l’installation de 2 millions de réfugiés palestiniens (D’après certaines sources diplomatiques occidentales, le successeur de Nasser, Anouar Sadate, aurait repris à son compte cette même proposition lors de son voyage historique à Jérusalem). Mais en octobre 1955, le Conseil de la Ligue arabe a décidé de refuser le plan malgré son élan premier qui laissait espérer un aboutissement des tractations. Cette même année, le Haut Comité arabe pour la Palestine a expliqué son refus par le fait que «cet arrangement est un autre pas fait par les impérialistes et les sionistes pour atteindre leur objectif, en l’occurrence l’expansion territoriale au cœur de la partie arabe sous le couvert des intérêts économiques». Depuis les années cinquante, responsables israéliens et jordaniens sont convenus de se retrouver périodiquement deux à trois fois par an dans ce qu’ils ont appelé le «Picnic Table Talk», au point de rencontre du Jourdain et du Yarmouk, pour discuter des allocations et des tarifs communs à appliquer des deux côtés du Jourdain.
La Syrie, au lendemain de la guerre de 1948, a présenté une offre secrète liant les trois thèmes définissant les points à négocier : la paix, la réinstallation des réfugiés et l’eau. Le colonel Husni Zaïm, qui a pris le contrôle de la Syrie en juin 1949, promet de faire «quelque chose de constructif» concernant le problème israélo-arabe. Selon les archives du...