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Actualités - CHRONOLOGIE

Justice - Arrestation de libanais en Caroline du Nord Le Hezbollah dément avoir un réseau aux Etats-Unis

Le Hezbollah a démenti samedi avoir un réseau aux États-Unis après l’arrestation par la Sûreté fédérale américaine (FBI) de 18 personnes soupçonnées de blanchiment d’argent, trafic de cigarettes et tentatives de corruption. Ces personnes seraient, selon les autorités américaines, des sympathisants ou des militants présumés du Hezbollah à qui ils fourniraient un soutien à partir des États-Unis. Les agents fédéraux américains avaient interpellé vendredi dernier 18 personnes, dont plusieurs Libanais, dans la région de Charlotte en Caroline du Nord. Naïm Kassem, secrétaire général adjoint du parti islamiste, a indiqué dans une déclaration à la presse que «les États-Unis essayaient de causer du tort au groupe en affirmant qu’il a des liens avec les 18 personnes interpellées». «Le Hezbollah n’a reçu aucun soutien de la part de ce groupe et de ces individus. Nous n’avons aucun lien avec eux». «Le Hezbollah n’a aucun groupe organisé aux États-Unis. De telles affaires criminelles arrivent très souvent et sont le fait de personnes de nationalités différentes. L’objectif, cette fois-ci, était d’introduire le nom du Hezbollah», a estimé cheikh Kassem. Par ailleurs, dans un communiqué publié à Beyrouth, le Hezbollah a indiqué «avoir déjà répété à plusieurs occasions ne pas avoir de structures organisationnelles en dehors du Liban, ni en Amérique ni ailleurs». Selon le parti islamiste, «ces informations dévoilent des intentions suspectes et des objectifs de l’Administration américaine connus de tous». Perquisitions La justice américaine a ordonné des perquisitions dans 18 propriétés privées et entreprises de la région de Charlotte. «Ces perquisitions ont pour but de rechercher des preuves de collectes de fonds ou de soutien financier au bénéfice de l’organisation terroriste Hezbollah», a indiqué un porte-parole du FBI, Steven Barry, dans une déclaration à la presse. Toutefois, «aucune des personnes arrêtées, dont certaines sont de nationalité libanaise, n’a été accusée de terrorisme», a-t-il ajouté. La police fédérale américaine a révélé le nom de certaines des personnes arrêtées. Deux d’entre elles seraient de la famille Hammoud, deux de la famille Darwiche, et une de la famille Harb. Le bureau de l’Attorney Général (ministre de la Justice) a indiqué avoir informé l’ambassade libanaise des arrestations effectuées. Celle-ci n’a pas encore exprimé le souhait d’interroger les personnes arrêtées. Le New York Times a affirmé que le chef du groupe a été appréhendé. Il s’agit de Mohammed Youssef Hammoud qui aurait effectué des sessions d’entraînement chez le Hezbollah. Toujours selon le quotidien américain, un autre membre du groupe, Saïd Harb, a été accusé de fournir du matériel de haute technologie au parti islamiste. Par ailleurs, les services secrets canadiens ont indiqué samedi avoir participé à l’enquête qui a mené à l’arrestation par le FBI des 18 personnes soupçonnées d’avoir participé à une collecte de fonds pour le Hezbollah. «Nous avons coopéré avec le FBI dans cette affaire», a indiqué le porte-parole du Service canadien des renseignements et de sécurité (SCRS), Daniel Lambert. M. Lambert a indiqué que le SCRS a pu établir que Mohammed Dbouk, qui résidait à Vancouver (ouest du Canada), avait conseillé le groupe qui se trouvait aux États-Unis sur ce qu’il devait acheter. Le porte-parole a précisé que M. Dbouk était arrivé au Canada en novembre 1998 et avait demandé le statut de réfugié. Il a quitté le Canada en juin 1999, mais M. Lambert n’a pas voulu dire s’il avait été expulsé ou s’il était parti volontairement. Le dossier d’enquête déposé par le FBI fait apparaître que M. Dbouk aurait aidé à se procurer tout un équipement comme des lunettes de vision de nuit, des ordinateurs et des systèmes de positionnement. Il aurait aidé aussi à faire parvenir les objets à un résident libanais travaillant pour le Hezbollah. L’argent pour les achats provenait du trafic de cigarettes entre différents États américains où les taxes sur les cigarettes sont d’un montant très variable.
Le Hezbollah a démenti samedi avoir un réseau aux États-Unis après l’arrestation par la Sûreté fédérale américaine (FBI) de 18 personnes soupçonnées de blanchiment d’argent, trafic de cigarettes et tentatives de corruption. Ces personnes seraient, selon les autorités américaines, des sympathisants ou des militants présumés du Hezbollah à qui ils fourniraient un...