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Actualités - ANALYSE

Forum d'assistance Les contributeurs confirment leurs conditions

Le président Sélim Hoss a mis les points sur les i : la prochaine réunion au niveau des ambassadeurs des pays donateurs n’a qu’un caractère préparatoire. Il ne faut, dit-il, y attacher aucune espérance. Ajoutant que c’est lors du vrai forum, prévu à un niveau ministériel pour octobre, que des assistances pourraient être déterminées, dans le cadre du programme de contribution internationale à la reconstruction du Sud libéré. Lors de la rencontre au niveau des ambassadeurs, le Liban donnera à ses partenaires potentiels une idée de ses besoins, et partant du financement des projets envisagés. Ceci étant, il est évident que de petites aides peuvent être délivrées, par des États comme par des organisations internationales, en marge du forum. Et l’on attend ainsi incessamment un don qatariote de 7 millions de dollars. Toujours est-il qu’en sa qualité de ministre des Affaires étrangères, M. Hoss a lancé aux chancelleries les invitations requises pour la conférence initiale fixée au 27 juillet à Beyrouth. Il a de même sollicité la présence de la Ligue arabe, de la Banque mondiale, de l’Union européenne, de la Banque européenne de reconstruction, et de la Banque islamique pour le développement. De la sorte, d’ici octobre, les gouvernements ou organismes relancés auront eu le temps d’étudier le dossier, d’y apporter éventuellement des remarques et de choisir les projets qu’ils voudraient financer, dans le cadre d’une enveloppe globale de 1,2 milliard de dollars. Pour le fond, les gouvernements étrangers intéressés confirment leurs conditions : – Élimination des violations territoriales israéliennes, pour une homologation définitive du retrait, conformément à la 425, par l’Onu. – Déploiement de la Finul, mais surtout de l’armée libanaise, le long de la frontière réhabilitée. Ces forces régulières doivent interdire toute apparition armée des milices ou d’éléments incontrôlés, en faisant sauter les barrages qui subsistent sur les axes routiers. – Formation d’un comité de contrôle qui prendrait sur le terrain la place du comité des accords d’avril, dont le rôle est terminé, et pallierait en même temps l’absence de cette commission d’armistice (de 1949) à laquelle, étrangement, le pouvoir libanais ne tient plus. Du côté des officiels libanais, on indique sommairement que la mission de surveillance de la Finul, ne devrait pas prendre fin avant un accord syro-israélien, seul un traité de paix pouvant garantir véritablement la sécurité et la stabilité du chaudron sudiste. Que l’on souhaite donc, laisse-t-on entendre à Beyrouth, laisser mijoter à petit feu , comme carte de pression, jusqu’à ce que la Syrie ait récupéré le Golan. – Mais les Occidentaux pour leur part répètent que l’État libanais doit assumer pleinement ses responsabilités et rétablir son autorité directement sur l’ensemble de son territoire, en veillant à faire appliquer la résolution onusienne numéro 520 qui ordonne le départ de toutes les forces étrangères. Face à ces conditions, la question se pose de savoir si le forum d’octobre va pouvoir déboucher sur des résultats positifs tangibles. Ni Israël ne semble disposé à gommer de sitôt ses transgressions. Ni Beyrouth n’a l’air prêt, pour le moment, à pacifier lui-même le Sud. De plus, on peut douter qu’en octobre les États-Unis, désormais en pleine présidentielle, puissent vraiment contribuer au forum.
Le président Sélim Hoss a mis les points sur les i : la prochaine réunion au niveau des ambassadeurs des pays donateurs n’a qu’un caractère préparatoire. Il ne faut, dit-il, y attacher aucune espérance. Ajoutant que c’est lors du vrai forum, prévu à un niveau ministériel pour octobre, que des assistances pourraient être déterminées, dans le cadre du programme de...