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Actualités - CHRONOLOGIE

Retrait - Divergences très secondaires entre Israël et l'Onu sur la frontière, selon Barak Fin des travaux de vérification au Sud

Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a demandé hier à Bachar el-Assad, le successeur désigné de son père à la présidence syrienne, d’user de l’influence de la Syrie au Liban pour y maintenir la paix après le retrait israélien du Sud et d’aider le gouvernement libanais à étendre sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire. M. Annan devait être le premier dirigeant étranger à avoir des entretiens politiques avec le nouvel homme fort de la Syrie en passe de succéder à son père mort le 10 juin. À l’occasion des funérailles, trois jours plus tard, de nombreux leaders avaient rencontré le fils cadet de Hafez el-Assad, mais il s’était surtout agi alors de visites protocolaires. Les autorités syriennes ont insisté pour que la rencontre, qui devait se dérouler en début de soirée, se tienne à l’écart des médias. Avant la réunion, le porte-parole de l’Onu Fred Eckhard avait précisé que le secrétaire général rencontrait Bachar el-Assad «en tant que futur dirigeant de la Syrie». «Nous allons évidemment discuter des développements au Liban-Sud et du processus de paix», a déclaré M. Annan à l’aéroport. M. Kofi Annan, qui est arrivé en début d’après-midi à Damas en provenance d’Amman, a brièvement rencontré dès son arrivée le ministre des Affaires étrangères Farouk el-Chareh qu’il devait revoir à l’occasion d’un dîner de travail. Le secrétaire général de l’Onu achèvera aujourd’hui en Syrie sa tournée d’une semaine dans six pays de la région, dont le Liban, et dans les territoires palestiniens qui visent à désamorcer tout risque de dérapage ou de nouvelles violences après le retrait d’Israël. «Comme vous le savez, le rôle de la Syrie au Liban est important, et je pense que c’est la raison pour laquelle, il (M. Annan) va demander le soutien de la Syrie, pour maintenir le calme au Liban-Sud», a déclaré à la presse Fred Eckhard. M. Annan va également demander à Damas «de permettre au Liban d’étendre graduellement sa souveraineté et son contrôle effectif sur le Sud, sur l’ensemble de son territoire». L’extension de la souveraineté du gouvernement libanais au Sud «est la raison pour laquelle la mission des Nations unies a été dépêchée là-bas il y a 22 ans, elle ne peut l’accomplir (cette tâche) toute seule et nous aurons besoin du soutien de tous les gouvernements de la région», a-t-il ajouté. M. Annan va en outre suggérer à Bachar el-Assad de profiter de la dynamique créée par le retrait israélien du Liban pour avancer sur les volets «syrien et palestinien» du processus de paix. Il a souligné que le secrétaire général «soutient pleinement les efforts de médiation des États-Unis» dans le processus de paix. «À chacune de ses visites (dans le cadre de sa tournée dans la région), le secrétaire général a remercié les pays qui ont contribué à faire que le retrait israélien du Liban se soit déroulé de manière pacifique», a encore dit M. Eckhard. Auparavant dans la journée, le bureau du Premier ministre israélien Ehud Barak avait annoncé, à l’issue d’une nouvelle rencontre en matinée à Tel-Aviv entre M. Barak et M. Annan, que les deux hommes avaient constaté que leurs divergences sur la frontière libano-israélienne étaient «très secondaires». «Ils sont convenus que leurs divergences d’appréciation sur la frontière étaient très secondaires et provenaient de contraintes techniques», selon un communiqué du bureau du Premier ministre israélien. «Lors de la rencontre, le secrétaire général des Nations unies a répété qu’Israël s’était pleinement conformé à la résolution 425» du Conseil de sécurité, ajoute le communiqué. De son côté, M. Eckhard a indiqué que l’entrevue «a eu lieu à la demande de M. Annan et a porté sur la démarcation de la frontière entre Israël et le Liban, le tracé définitif de la carte posant encore quelques problèmes», a-t-il précisé. «Les contacts au niveau professionnel destinés à clarifier définitivement cette question se poursuivent, avec la perspective de la résoudre bientôt», selon lui. M. Barak s’est déclaré optimiste et a assuré que tous les obstacles seraient levés rapidement. Mercredi, lors d’une conférence de presse conjointe à Jérusalem avec M. Annan, le Premier ministre israélien avait assuré que les violations supposées commises par Israël seraient «clarifiées» dans les 24 ou 36 heures à venir. Le secrétaire général de l’Onu était arrivé mercredi en Israël. règlement dans les 24 heures Sur le terrain au Liban-Sud, les experts libanais et ceux de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) ont terminé les travaux de vérification de l’élimination des empiètements israéliens au Liban-Sud, a indiqué à l’AFP un officier de la Finul qui a requis l’anonymat. Chacune des deux équipes qui travaillent de concert a adressé un rapport sur ses travaux à son autorité de tutelle, a-t-on ajouté de même source. Les travaux de vérification, suspendus lundi lors de la visite de M. Annan au Liban-Sud, avaient repris mercredi. Les deux équipes doivent à nouveau se rendre sur le terrain, une fois annulées les violations, afin de s’assurer que les 17 empiètements constatés ont bien été éliminés par Israël, a-t-on appris auprès de l’équipe libanaise. De même source, on précise que 14 empiètements se trouvent sur la ligne bleue tracée par l’Onu pour le retrait, les trois autres étant situés sur la frontière internationale, à Métoulla, Misgav Am et Rmeich. Beyrouth avait dans un premier temps avancé le chiffre de 13 empiètements territoriaux, 10 sur la ligne bleue et 3 sur la frontière. Le Liban s’attend à ce que ce problème soit réglé dans les 24 heures, a-t-on précisé De source libanaise, on indique que la majorité des empiètements consistent en des positions militaires ou l’ouverture de routes. Quelques empiètements couvrent plusieurs hectares, mais la plupart sont de quelques centaines de mètres carrés, selon les mêmes sources. L’émissaire des Nations unies au Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, qui avait rejoint le secrétaire général dans sa tournée, avait déclaré mercredi en Israël que la Finul devrait faire un rapport avant ce vendredi à la mi-journée pour dire si l’État hébreu avait mis fin ou non à ses violations supposées du territoire libanais. Par ailleurs, l’officier libanais qui assure la liaison avec l’Onu, le général Maher Toufayli, a formellement informé hier le commandement de la Finul de la décision du gouvernement de ne pas accepter le déploiement de cette force dans la bande frontalière avant l’élimination des empiètements israéliens. Le Liban avait déjà fait part de sa décision à M. Annan, lors de sa visite à Beyrouth.
Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a demandé hier à Bachar el-Assad, le successeur désigné de son père à la présidence syrienne, d’user de l’influence de la Syrie au Liban pour y maintenir la paix après le retrait israélien du Sud et d’aider le gouvernement libanais à étendre sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire. M. Annan devait être...