Processus de paix - Nouveau sursis pour Barak, qui échappe à une motion de censure Camp David : les USA croient à un accord avant le 19 juillet (photo)

Faisant fi de l’hostilité des partis de droite qui ont lâché sa coalition, Ehud Barak, fort selon lui «de l’appui des millions de personnes» qui l’ont élu, s’est envolé hier soir pour les États-Unis, où il doit participer à partir d’aujourd’hui avec Arafat et Clinton au sommet tripartite de Camp David, après avoir survécu in extremis, quelques heures auparavant, à une motion de censure de l’opposition à la Knesset Avant de prendre l’avion, M. Barak a appelé les Palestiniens, qui refusent toujours «tout accord partiel», à des «compromis douloureux et à cesser leurs menaces». «Il y a un prix à la paix, mais il n’y pas de paix à tout prix», a-t-il encore dit, en réaffirmant les principes sur lesquels il refusera de transiger, notamment la souveraineté d’Israël sur Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur État. Malgré cela, la secrétaire d’État Madeleine Albright a manifesté hier sa conviction que les protagonistes pourraient parvenir à un accord avant la date du 19 juillet. Pour sa part, le président américain Bill Clinton s’est déclaré confiant dans les chances de succès au sommet, et a salué le courage politique des dirigeants israélien et palestinien. MM. Barak et Arafat «ont tous deux la vision, l’intelligence, la capacité et, je crois, les tripes pour faire ce qu’il faut pour parvenir à un accord», a déclaré M. Clinton. Dans la matinée, M. Barak avait rencontré au Caire le président Hosni Moubarak, auquel M. Arafat avait rendu visite dimanche dernier.