Blanchiment Le Liban demande à être rayé de la liste dressée par le Gafi

Reçu hier par le Premier ministre Sélim Hoss, le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé a réaffirmé que le Liban avait pris toutes les mesures nécessaires pour lutter contre le blanchiment d’argent. En conséquence, Beyrouth réclame d’être rayé de la liste dressée par le Groupe d’action financière (Gafi) qui le classe parmi les 15 pays «non coopératifs» en matière de blanchiment de l’argent sale tiré de trafics illicites en tous genres. Le Gafi, qui relève de l’OCDE, regroupe 26 pays riches. De son côté, dans une allocution prononcée hier au forum annuel des affaires de Crans Montana (Suisse), M. Georges Corm a appelé à une «initiative arabe» de lutte contre le blanchiment de l’argent, affirmant que le Liban étudie les moyens d’éloigner l’argent sale. M. Corm a précisé qu’il examine, avec le ministère de la Justice, des textes de loi susceptibles de réprimer la complicité dans le blanchiment. En réponse à une question, M. Corm a affirmé que le Liban cherche à profiter de l’expérience des pays qui combattent l’argent sale, notamment des pays du G7. «Tout comme il existe des groupements de pays qui luttent contre le blanchiment, une initiative arabe commune sur ce plan serait souhaitable», a déclaré en substance le ministre des Finances.