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Actualités - CHRONOLOGIE

Angleterre -Allemagne, match choc de samedi Charleroi ne veut pas d'un nouveau mur de Berlin

Charleroi, qui accueille samedi le match de l’Euro2000 de football Angleterre-Allemagne (groupe A), classé à haut risque, a pris ses précautions mais ne veut pas gâcher la fête en construisant un «nouveau mur de Berlin» pour séparer les supporteurs des deux équipes. «Nous n’allons pas construire un nouveau mur de Berlin», pour tenir les supporteurs anglais et allemands à distance, a déclaré Patrick Henseval, un responsable de la municipalité. «Nous préparons une rencontre de football, pas la guerre». La «grande parade musicale carolo», qui se déroule habituellement en avril, a d’ailleurs été reportée à samedi pour donner à la journée une ambiance festive. Plusieurs orchestres se chargeront d’adoucir les mœurs de dizaines de milliers de supporteurs des deux sélections, réputés compter dans leurs rangs les plus redoutables hooligans d’Europe. Mais, traumatisée par les 39 morts du stade bruxellois du Heysel en 1985, les autorités locales n’ont pas négligé pour autant les mesures de sécurité plus habituelles pour ce match de la peur dont l’enjeu sportif est devenu capital – le perdant du match sera pratiquement éliminé de l’Euro. Le dispositif de sécurité est même sans précédent dans l’histoire du sport belge et le stade futuriste du Pays de Charleroi, en plein cœur de la ville haute, a des allures de Fort-Knox. Mais les forces de l’ordre, présentes en nombre dans la ville, ne revêtiront leurs nouvelles tenues «Robocop» qu’en cas de nécessité. 1 000 cellules Un cordon de policiers sera mis en place et des grillages ont été installés devant tous les accès du stade, dont la faible capacité (30 000 places) a été critiquée. Chacun des deux pays a eu droit à 5 000 places mais les autorités attendent l’arrivée de milliers de supporteurs sans billet venus tenter leur chance. Le Parlement européen et la Fédération internationale de football (Fifa) avaient suggéré en vain de déplacer la rencontre en un lieu plus propice à contrôler les risques de débordement. La vente d’alcool sera interdite dans un large périmètre autour du stade et les policiers ont pour consigne d’intervenir à la moindre incartade, appliquant le principe de la «tolérance zéro». Les fauteurs de trouble seront interpellés immédiatement et pourront être détenus pendant 12 heures dans le cadre de ces «arrestations administratives». Pas moins de 1 000 cellules sont à leur disposition. À l’intérieur du stade, 420 stadiers aideront la police dans sa tâche en vérifiant que l’identité des supporteurs correspond bien à celle indiquée sur le billet et en participant aux fouilles à l’entrée. Le tramway ne fonctionnera pas pendant la rencontre et des bus spéciaux conduiront les supporteurs des parkings au stade. Ce dispositif impressionnant sera-t-il totalement dissuasif ? «Vous ne pouvez pas empêcher les gens de se battre dans la ville s’ils sont déterminés», concède Raymond Hens, responsable de la sécurité du stade. Les Carolorégiens espèrent toutefois que, grâce à ces mesures de sécurité draconiennes, Charleroi, à la différence de Marseille ou de Lens pendant le Mondial-98 français, échappera aux affrontements de hooligans et restera avant tout célèbre pour ses bandes dessinées.
Charleroi, qui accueille samedi le match de l’Euro2000 de football Angleterre-Allemagne (groupe A), classé à haut risque, a pris ses précautions mais ne veut pas gâcher la fête en construisant un «nouveau mur de Berlin» pour séparer les supporteurs des deux équipes. «Nous n’allons pas construire un nouveau mur de Berlin», pour tenir les supporteurs anglais et allemands...