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Actualités - CHRONOLOGIE

Tchétchénie Un imam prorusse assassiné et deux policiers décapités

Un imam prorusse a été tué dans la nuit de jeudi à vendredi en Tchétchénie, premier assassinat d’un chef religieux dans la république indépendantiste caucasienne depuis le début de l’offensive russe, le 1er octobre 1999. Peu auparavant, deux policiers tchétchènes fidèles à Moscou ont été découverts décapités. L’imam Oumar Idrissov, partisan du nouvel administrateur de Tchétchénie nommé par Moscou, le mufti Akhmad Kadyrov, a été tué à Ourous-Martan (25 km au sud-est de la capitale Grozny), selon des sources policières locales. Il a été abattu de deux balles dans la tête par un ou deux des assaillants qui ont réussi à s’enfuir en blessant un policier tchétchène prorusse. Akhmad Kadyrov, dénoncé comme traître à l’automne dernier par les rebelles tchétchènes après être passé du côté des Russes, a lui-même été victime de nombreux attentats. Il avait annoncé jeudi qu’il allait abandonner ses fonctions de mufti de Tchétchénie, en raison de sa nomination à la tête de l’administration de la république, et organiser l’élection d’un nouveau mufti. «Nous ne sommes pas en mesure de maîtriser pour l’instant l’explosion du banditisme en Tchétchénie», a reconnu le commandant militaire de la Tchétchénie, le général russe Ivan Babitchev, au cours d’une réunion hier à Goudermes, a indiqué l’un de ses adjoints. Le général a annoncé que deux policiers tchétchènes prorusses avaient été découverts décapités jeudi près d’Argoun (20 km à l’est de Grozny) ainsi que trois civils tués par balles. Les décapitations sont généralement attribuées aux islamistes radicaux se réclamant du wahhabisme. Quatre otages étrangers en Tchétchénie, trois Britanniques et un Néo-Zélandais, avaient eu la tête tranchée par leurs ravisseurs en décembre 1998. Confrontés à une guérilla qui multiplie les attentats et les embuscades meurtrières, les autorités russes ont réaffirmé leur refus de négocier avec les indépendantistes. Le général Valeri Manilov, premier adjoint du chef de l’état-major, a déclaré vendredi qu’il ne pouvait être question de pourparlers avec le président indépendantiste Aslan Maskhadov, sauf pour organiser sa reddition. Akhmad Kadyrov, qui devait prendre officiellement ses fonctions hier, a indiqué avoir des contacts avec plusieurs chefs de guerre pour évoquer «les conditions dans lesquelles ces derniers pourraient mettre fin aux hostilités». «Je n’ai le pouvoir de faire aucune promesse. Je peux seulement rendre compte à ceux qui ont les pleins pouvoirs», a cependant souligné Akhmad Kadyrov, cité par l’agence Interfax.
Un imam prorusse a été tué dans la nuit de jeudi à vendredi en Tchétchénie, premier assassinat d’un chef religieux dans la république indépendantiste caucasienne depuis le début de l’offensive russe, le 1er octobre 1999. Peu auparavant, deux policiers tchétchènes fidèles à Moscou ont été découverts décapités. L’imam Oumar Idrissov, partisan du nouvel...