Social Abou Rizk appelle à la baisse du prix de l'essence

La Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) a appelé le gouvernement à réviser à la baisse le prix de l’essence, après avoir vivement critiqué la politique qu’il suit dans le domaine socio-économique. Dans une conférence de presse qu’il a tenue hier, le président de la CGTL, M. Élias Abou Rizk, a annoncé la suspension de la participation de la centrale syndicale aux réunions de la commission de dialogue ministérielle socio-économique, jusqu’à ce que le gouvernement réponde favorablement aux deux conditions de la CGTL : celle-ci réclame la révision du prix de l’essence à la baisse et souhaite que la commission commune ministérielle se considère en session ouverte jusqu’à ce que des solutions soient trouvées aux problèmes socio-économiques qui se posent. M. Abou Rizk a annoncé que le conseil exécutif de la CGTL allait tenir mardi une réunion extraordinaire pour débattre du dossier de l’essence «qui est une matière inflammable», a-t-il insisté, laissant ainsi entendre qu’il risque de provoquer un mouvement de protestation sociale. M. Abou Rizk a affirmé avoir communiqué les décisions de la CGTL, vendredi, aux ministres qui font partie de la commission. Il avait auparavant vivement critiqué la politique que le gouvernement suit dans le domaine socio-économique : «La crise socio-économique a atteint un degré extrêmement dangereux et il suffit, pour le démontrer, de signaler trois principaux points : le volume du service de la dette publique a dépassé celui des recettes de l’État, le marasme économique s’est exacerbé et plus de 48 % des Libanais vivent en deçà du seuil de pauvreté». M. Abou Rizk a insisté sur le fait que les «solutions ordinaires» appliquées pour venir à bout de la crise socio-économique se sont avérées être un échec. «Reconnaissons-le : il faut impérativement mettre en place une nouvelle stratégie de règlement, un nouveau remède, car la poursuite de la politique actuelle signifie certainement la poursuite de l’effondrement», a-t-il ajouté. Il a aussi vivement reproché au gouvernement de ne pas prendre au sérieux les propositions de solution avancées par la CGTL . «Nous n’accepterons pas une telle attitude et il n’est pas question pour nous d’être de faux témoins. Nous mettons en garde le gouvernement contre toute tentative de mettre en danger la stabilité de la société libanaise», a-t-il fait valoir.