Affaire Chehabi : Joumblatt a eu peur, indiquent des sources syriennes

Des sources syriennes à Damas, citées par le quotidien al-Hayat, ont répondu hier au chef du Parti socialiste progressiste, le député Walid Joumblatt, qui avait pris mercredi la défense du chef d’état-major syrien à la retraite, le général Hikmat Chehabi. Le journal avait indiqué mercredi qu’une enquête menée à Damas avait révélé que «le général Chehabi est impliqué dans de grosses transactions qui ont eu lieu alors qu’il était chef d’état-major de l’armée syrienne entre 1974 et 1998». Citées par le même journal, les sources susmentionnées ont précisé hier que M. Joumblatt a sans doute «eu peur» que la lutte contre la corruption ne «s’étende au Liban». Selon les mêmes sources, qui se réfèrent à «des intellectuels, des journalistes et des académiciens syriens», le chef du PSP a tenté de donner «aux symboles de la corruption l’image de personnalités patriotiques et nationalistes». Et de poursuivre : «Cette manière de comprendre les choses est primaire dans la mesure où l’on considère ces gens-là hors d’atteinte». Les sources susmentionnées indiquent enfin que «si les intentions de M. Joumblatt ne sont pas bonnes, on pourrait dire que la corruption est la même partout et que les corrompus sont tous solidaires les uns des autres».