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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Indisposé par une partie des propos de Roed-Larsen, Baabda annule une ultime réunion Beyrouth attend une concrétisation des promesses de l'ONU

Entamés hier après-midi au palais de Baabda, les pourparlers entre les responsables libanais et l’émissaire de l’Onu Terjé Roed-Larsen étaient censés reprendre la nuit, après un arrêt au cours duquel M. Roed-Larsen avait tenu une conférence de presse. Mais la réunion de la nuit, qui devait grouper M. Roed-Larsen, ainsi que les présidents Émile Lahoud et Sélim Hoss, a fini par être annulée. Selon des sources bien informées, visiblement indisposé par les propos que M. Roed-Larsen avait tenus dans sa conférence de presse concernant l’achèvement de sa mission, Baabda a estimé qu’il était inutile de reprendre les entretiens. Les divergences sont dues au fait que Roed-Larsen a annoncé que sa mission était achevée alors que Beyrouth considère que tel n’est pas le cas du moment qu’il reste trois points litigieux sur le tracé de la frontière. Des sources officielles ont toutefois indiqué que le rendez-vous n’avait pas été annulé à proprement parler. Il n’a plus eu lieu, selon ces sources, parce que l’envoyé de l’Onu a simplement anticipé dans sa conférence de presse sur le deuxième round d’entretiens qui n’avait donc plus lieu d’être. Notons que le premier round, qui s’est déroulé l’après-midi, avait groupé les présidents Émile Lahoud, Sélim Hoss, l’envoyé des Nations unies et l’équipe de techniciens qui l’accompagne. Ont également assisté à la réunion : le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Zouheir Hamdane, le directeur de la Sûreté générale, Jamil Sayed, et l’ambassadeur Yahya Mahmassani. Pour en revenir aux causes de la suppression de la deuxième séance des pourparlers, les milieux proches de M. Roed-Larsen ont fait valoir quant à eux que la présence de deux techniciens de l’Onu à Baabda réunis avec des homologues libanais avait dispensé les parties concernées d’une nouvelle rencontre. D’autre part, la présidence de la République devait publier un communiqué au sujet de ses entretiens avec l’émissaire des Nations unies. Elle y a renoncé en soirée, mais, grosso modo, l’attitude de Beyrouth se résumerait comme suit : les contacts avec les Nations unies se poursuivront, le gouvernement libanais n’étant guère disposé à céder sur ce qu’il considère comme un retrait incomplet de l’armée israélienne. Selon ces sources, le Liban se plaint surtout du fait que le concept des «frontières effectives» préconisé par l’Onu ait prévalu sur celui des «frontières internationales». Mis à part les endroits qui restent litigieux au niveau du tracé adopté par les Nations unies, il y a aussi le problème des Libanais détenus en Israël, et l’eau du Wazzani que l’État hébreu continue de pomper. En ce qui concerne le retrait d’Israël, les sources officielles ont estimé que M. Roed-Larsen était libre de ses propos. Mais le gouvernement ne prendrait une position définitive à cet égard qu’au moment où ce retrait sera confirmé et certifié sur le terrain. Les mêmes sources ajoutent que l’on risque de retourner à la case départ si les Nations unies manquent à leurs promesses et qu’elles prennent partie pour l’État hébreu. En tout état de cause, on estime qu’à travers ses contacts avec M. Roed-Larsen, Beyrouth a pu tout de même réduire de 19 à trois les points litigieux au niveau du tracé des frontières. Chez Berry La réunion avec le chef du Parlement Nabih Berry que l’émissaire de M. Annan avait annoncée dans sa conférence de presse a été maintenue. De fait, M. Berry a reçu M. Roed-Larsen dans sa résidence de Aïn el-Tiné à 21h15. À l’issue de l’entretien, celui-ci a axé sa déclaration sur le problème des Libanais détenus en Israël. Il a indiqué avoir évoqué la question avec le Premier ministre et le ministre de la Justice israéliens à Tel-Aviv. «Je n’épargnerai aucun effort dans ce cadre», a-t-il dit avant de poursuivre : «À mon avis, une solution à ce problème constituerait un progrès notoire sur la voie des pourparlers de paix au Proche-Orient et un facteur important de sécurité et de stabilité dans la région». Après sa conférence de presse tenue à 18h au siège de l’Escwa, l’émissaire de l’Onu s’est réuni avec les ambassadeurs des cinq membres permanents du Conseil de sécurité en présence de l’ambassadeur de Tunisie qui représente actuellement au sein du Conseil le groupe arabe à l’Assemblée générale. M. Roed-Larsen a notifié ses interlocuteurs de l’achèvement de sa mission tout en précisant qu’il restait néanmoins un certain nombre de points litigieux entre le Liban et Israël concernant notamment le tracé des frontières. L’envoyé de M. Annan devait quitter Beyrouth à 22h à destination de New York via Londres.
Entamés hier après-midi au palais de Baabda, les pourparlers entre les responsables libanais et l’émissaire de l’Onu Terjé Roed-Larsen étaient censés reprendre la nuit, après un arrêt au cours duquel M. Roed-Larsen avait tenu une conférence de presse. Mais la réunion de la nuit, qui devait grouper M. Roed-Larsen, ainsi que les présidents Émile Lahoud et Sélim Hoss, a...