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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

ONU - L'émissaire des Nations Unies remettra aujourd'hui son rapport à Annan Roed-Larsen annonce avoir achevé sa mission (photo)

«Demain (aujourd’hui), la Finul entamera l’étape finale de la confirmation de l’application par Israël de la résolution 425». L’émissaire de l’Onu, M. Terjé Roed-Larsen, a ainsi pratiquement annoncé, devant des journalistes, conscients de la gravité du moment, la fin de sa mission consistant à vérifier que le retrait israélien a été effectué conformément à la fameuse ligne bleue reconnue par les Nations unies. Depuis plusieurs jours, la détermination de cette ligne a fait l’objet de nombreuses revendications libanaises, et M. Roed-Larsen a dû, à plusieurs reprises, préciser que son rôle n’était nullement de procéder à un nouveau tracé des frontières entre le Liban et Israël, mais simplement de déterminer une ligne bleue (couleur de paix), qui permettrait de vérifier la totalité du retrait israélien. Quant aux points frontaliers encore litigieux, les deux pays devront les étudier ensemble plus tard. D’ailleurs, a déclaré l’émissaire de l’Onu hier, au cours d’une conférence de presse tenue à l’Escwa, de nombreux pays ont des conflits de frontières et ils essaient de les régler entre eux. M. Roed-Larsen a donc achevé sa mission et il remettra aujourd’hui son rapport au secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, qui le soumettra à son tour à l’approbation du Conseil de sécurité, qui est, selon M. Roed-Larsen, la plus haute source de légitimité internationale. Tout en reconnaissant que le Liban a émis quelques réserves sur la ligne bleue, ainsi qu’Israël d’ailleurs, a tenu à préciser l’émissaire de M. Annan, M. Roed-Larsen a cherché à minimiser celles-ci affirmant qu’elles portent sur des surfaces réduites «de 10 à 200 mètres dans certains points». Il a ensuite déclaré que les deux pays devront finalement se plier aux décisions du Conseil de sécurité, en dépit de certains désaccords sur la manière de tracer la ligne bleue. M. Roed-Larsen a ainsi évoqué la position libanaise qui depuis des années coopère étroitement avec les Nations unies et réclame vivement l’application de ses résolutions. «Aujourd’hui, même s’il y a des divergences dans les points de vue du Liban et de l’Onu, il faut faire en sorte de les maintenir dans le cadre de la légitimité internationale et des décisions du Conseil de sécurité». Le Liban ne se dissociera pas de la communauté internationale L’émissaire de M. Annan a aussi expliqué que les divergences proviennent du fait que les cartes en possession du Liban et celles en possession d’Israël sont différentes sur certains points, les tracés des frontières effectués en 1923 étant parfois imprécis, ainsi que les travaux de la commission d’armistice libano-israélienne de 1949. En réponse à une question sur l’hypothèse de la poursuite de la Résistance si le Liban considère que le retrait israélien n’est pas total puisqu’il ne correspond pas à sa définition des frontières, M. Roed-Larsen a déclaré : «Je ne crois pas que le Liban se dissociera de l’Onu et il existe des mécanismes pour régler les différends frontaliers entre deux pays». M. Roed-Larsen a rappelé qu’après de multiples discussions, les Nations unies et le gouvernement libanais sont convenus du désaccord sur le cas des hameaux de Chebaa. Le Liban continuera ainsi à considérer que les hameaux font partie de son territoire et la Syrie à affirmer qu’ils sont libanais. «Lorsque les deux pays le souhaiteront, ils pourront déterminer une ligne de frontière entre eux», a encore ajouté M. Roed-Larsen. Par ailleurs, la ligne du retrait définie par les Nations unies sera adoptée par la Finul, a précisé l’émissaire de l’Onu. M. Roed-Larsen a précisé que conformément au rapport du 22 mai présenté par M. Annan et adopté par le Conseil de sécurité, l’ALS a été démantelée et le gouvernement libanais a affirmé que ses armes lourdes ont été livrées à l’armée libanaise. «De même, les détenus de la prison de Khiam ont été libérés. Quant à ceux qui sont encore emprisonnés en Israël et qui ne sont pas mentionnés dans la résolution 425, j’ai pressé le gouvernement israélien de les remettre en liberté car cela pourrait donner une nouvelle impulsion à l’établissement de la sécurité et à la conclusion d’une paix internationale». Selon M. Roed-Larsen, il ne reste plus qu’à vérifier les positions israéliennes le long de la ligne de retrait. Maintenant que la ligne bleue a été adoptée et présentée aux deux gouvernements, la Finul pourra procéder rapidement à cette vérification. Cette tâche accomplie, le commandant en chef de la Finul présentera un rapport en ce sens à M. Annan qui le remettra à son tour au Conseil de sécurité. Lorsque le Conseil de sécurité déclarera que le retrait israélien est conforme à la résolution 425, la Finul pourra se redéployer dans la zone évacuée par les Israéliens conformément à ce qui est prévu dans le rapport du 22 mai. La Finul commencera à ce moment à aider le gouvernement libanais à rétablir son autorité sur cette zone. «Les Nations unies considèrent, à ce sujet, que la Finul doit aider toutes les institutions libanaises à assumer leurs responsabilités dans la région, y compris les forces armées», a déclaré M. Roed-Larsen, qui a ensuite confié que le président de la République libanaise et le président du Conseil l’ont informé qu’ils étudieraient le déploiement de l’armée au Sud lorsque le retrait israélien aura été confirmé et que la Finul se sera redéployée dans la région. M. Roed-Larsen a ensuite remercié le Liban, la Syrie, l’Égypte, la Jordanie et l’Arabie séoudite pour leur coopération avec les Nations unies. «Sans la coopération et le soutien de la Syrie, nous ne serions pas où nous sommes aujourd’hui», a déclaré l’émissaire de l’Onu qui a conclu sa conférence de presse en annonçant une nouvelle rencontre avec MM. Lahoud et Hoss dans la soirée d’hier, ainsi qu’une entrevue avec le président de la Chambre, M. Berry. Mais les sources du palais de Baabda ont annoncé l’annulation de la rencontre avec M. Roed-Larsen.
«Demain (aujourd’hui), la Finul entamera l’étape finale de la confirmation de l’application par Israël de la résolution 425». L’émissaire de l’Onu, M. Terjé Roed-Larsen, a ainsi pratiquement annoncé, devant des journalistes, conscients de la gravité du moment, la fin de sa mission consistant à vérifier que le retrait israélien a été effectué conformément à la...