Philippines Les otages dans un état dépressif (photo)

Les négociateurs philippins vont s’efforcer d’obtenir la libération de certains des 21 otages détenus depuis un mois par des rebelles musulmans sur l’île de Jolo lors des négociations formelles qui doivent bientôt s’engager. Ces discussions directes avec les «commandants» rebelles du groupe Abu Sayyaf devraient débuter aujourd’hui ou demain, a précisé hier le porte-parole de la présidence philippine Ricardo Puno. Par ailleurs, des journalistes philippins qui ont rendu visite aux captifs ont rapporté hier que certains des 21 otages ont commencé à songer au suicide. Les otages, gardés dans un camp fortifié à Jolo, souffrent de troubles divers, allant de la dépression et de l’hypertension jusqu’à l’infection pulmonaire ou des saignements rectaux, a déclaré le médecin local Nelsa Almin. Les nerfs de certains membres du groupe sont si sensibles qu’ils deviennent agressifs et recherchent la confrontation avec leurs geôliers, tandis que d’autres font des cauchemars, a déclaré l’otage finlandais Johannen Risto aux journalistes philippins qui ont passé une nuit avec eux. «Ils demandent au gouvernement de faire avancer les négociations. Ils veulent être libérés sans attendre», a déclaré à Reuters le journaliste Camcer Ordonez. «Ils sont en détention dans une habitation en bois et en bambou. Physiquement, ils se portent bien, mais certains d’entre eux sont déprimés».