Liban-Sud - Barak pourrait ordonner le retrait dans les prochains jours Le Hezbollah aux portes d'Israël(photo)

La Résistance islamique a atteint hier, au terme d’une journée mouvementée, la frontière nord d’Israël, coupant en deux la bande frontalière. L’ALS s’est retirée en effet d’une quinzaine de villages. De Aadaïssé, village libanais frontalier, le Hezbollah domine désormais Kiryat Shmona. Disloquée, l’ALS n’en est pas pour autant hors combat. Malgré le sentiment de débandade au QG de Marjeyoun et les centaines de miliciens qui se sont rendus, elle continue à jouir d’un potentiel redoutable. Le resserrement de ses forces devrait lui permettre de mieux défendre les deux secteurs oriental et occidental qu’elle continue de tenir. Pour contenir la progression des miliciens et de la population, qui a envahi le secteur central, Israël n’a pas hésité à ouvrir le feu. Bilan : cinq morts et une trentaine de blessés. Craignant les représailles, Barak a demandé aux habitants du nord israélien de descendre dans les abris. Le Liban a déposé une plainte au Conseil de sécurité. Les miliciens qui se sont rendus hier ont été ou sont sur le point d’être livrés à l’armée. Un communiqué du commandement militaire a indiqué qu’ils doivent se rendre aux points de passage de Hamra, Beit Yahoun, Kfar Tebnit, Kfarfalous, Bater et Zemraya, ou aux postes de gendarmerie. Par ailleurs, les opérations militaires se poursuivent. La Résistance islamique a bombardé pour la seconde journée consécutive la région des fermes de Chebaa. Raids, bombardements et attaques se poursuivaient dans la nuit. À Jérusalem, le Cabinet de sécurité du gouvernement israélien a habilité, tard la nuit, Barak à accélérer le retrait des forces israéliennes du Liban. Ce dernier pourrait ordonner le départ des troupes dans les jours à venir, selon des sources politiques citées par Reuters. Peu auparavant, le Premier ministre israélien avait annoncé que le retrait était entré dans sa «phase décisive». Le Cabinet a également habilité Barak à décider seul d’entamer des hostilités pour répliquer à d’éventuelles opérations contre le territoire israélien.