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Actualités - CHRONOLOGIE

Pierre Viot se prépare à un nouveau défi

Pierre Viot, le président du Festival de Cannes qui passe la main à son numéro deux Gilles Jacob après cette édition 2000, se fixe un nouveau défi: «Préparer, à la tête de la Cinéfondation, le festival de 2005, 2010, 2020. C’est un acte de foi dans le cinéma à venir», dit cet homme tranquille, connu pour sa cordialité et son indéfectible calme. «J’ai vécu une grande passion et cette passion ne me quitte pas», dit-il dans une interview à l’AFP à l’occasion de la fin de son dernier festival, en tant que commandant sur la passerelle du «bunker». À 74 ans, cet énarque, qui ne se prend pas pour un créateur et «ne cultive pas le culte de l’ego», a dirigé le Centre national de la cinématographie, (CNC) avant de prendre la tête du festival en 1984. Il va désormais se consacrer à la présidence de la Cinéfondation, créée il y a trois ans, pour présenter des films d’école et des premiers films. «Auprès des jeunes de la Cinéfondation», qui ouvre le 15 octobre à Paris une résidence où accueillir des talents en herbe, «je me lance un nouveau défi, dit Pierre Viot. Ca me plaît de me remettre en question et de repartir à zéro. La nostalgie n’est pas un sentiment très fort chez moi. Je ne me tourne pas vers le passé car tout bilan arrête la vie». Évoquant la succession au poste de délégué général, qui a suscité quelques remous avec le départ, moins d’un mois avant le festival, du dauphin pressenti Olivier Barrot, Pierre Viot estime qu’il faut «un regard neuf sur le festival. C’est la raison de mon départ». Mais il faut aussi une «continuité que Gilles Jacob assure». «Les choix sont difficiles. Il y a plusieurs solutions possibles, dit encore le président sortant. Avec Gilles, nous formions un tandem de personnalités très différentes et en même temps très complémentaires. Ce n’était pas évident au début. C’est comme dans les couples on ne sait pas qui donne le plus ou qui donne le moins. Mais comme dans un tandem, nous avons pédalé ensemble, de façon synchrone». Rituel des marches Pour Pierre Viot, le Festival de Cannes repose sur «trois valeurs essentielles qui sont la probité (“résister à toutes les pressions, ne rien céder dans ce domaine là”), l’ouverture au monde sans esprit de chapelle» et, enfin, «le sens de la mesure qui évite débordements, dérapages et dérives». Cannes, ce sont d’abord «les films et les artistes. Il faut lutter contre les dérives publicitaires et le parasitisme, tout en gardant l’impact médiatique dont nous avons besoin pour faire exister un film sur le plan international». Il insiste aussi beaucoup sur la mission de protection des «libertés des artistes». Affable, le président Viot tient à les accueillir le mieux possible et c’est pour cela qu’il a créé, il y a une douzaine d’années, le «rituel des marches». Depuis, tous les soirs avec Gilles Jacob, il est présent sur le ponton du palais pour saluer acteurs et réalisateurs. Évoquant l’évolution du festival depuis seize ans, pierre Viot souligne qu’«il y a vingt ans, tans c’était une vitrine, les cinématographies étaient partout suffisamment vivantes pour nous apporter des films d’Italie, de Hongrie, d’URSS... C’est fini. Maintenant le festival n’est plus une vitrine, il a un rôle de découvreur mais il y a l’émergence d’un nouveau continent cinématographique en Asie».
Pierre Viot, le président du Festival de Cannes qui passe la main à son numéro deux Gilles Jacob après cette édition 2000, se fixe un nouveau défi: «Préparer, à la tête de la Cinéfondation, le festival de 2005, 2010, 2020. C’est un acte de foi dans le cinéma à venir», dit cet homme tranquille, connu pour sa cordialité et son indéfectible calme. «J’ai vécu une grande passion...