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Actualités - CHRONOLOGIE

Obus sur des positions des Casques bleus La vulnérabilité de la Finul de nouveau mise en évidence

La vulnérabilité de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a de nouveau été mise en évidence jeudi, alors que les affrontements au Liban-Sud vont crescendo. Un soldat fidjien a été blessé à l’épaule par un éclat d’obus au poste de contrôle de Hamra, sur le littoral, à la limite extérieure du secteur occidental de la zone occupée. Le soldat a été transporté à l’hôpital militaire de la Finul à Cana. Ses jours ne sont pas en danger. Une roquette katioucha est par ailleurs tombée à 50 mètres du quartier général du contingent indien, à Ibl as-Saqi, à l’est, à l’intérieur de la zone occupée. «Il est difficile de savoir s’il s’agit d’obus et de roquettes perdus aux deux extrémités du dispositif des Casques bleus, ou s’il faut interpréter ces incidents comme un message dissuasif à l’adresse de l’Onu», a estimé un diplomate occidental interrogé par l’AFP. Chargée en principe de veiller au respect des résolutions de l’Onu, la Finul, qui compte 4 500 militaires de neuf pays (Fidji, Finlande, France, Ghana, Inde, Irlande, Italie, Népal, Pologne), «n’est qu’une force de maintien de la paix dépourvue de tout moyen réel de coercition et peu à même de se défendre», a rappelé ce diplomate. «Depuis 22 ans, la Finul n’a pas les moyens de se défendre. Quand cela va mal, elle en est réduite à se mettre dans un trou et attendre que cela passe», a-t-il souligné. «Si le Conseil de sécurité n’en change pas le format en renforçant ses effectifs et n’en modifie pas les règles d’engagement en lui donnant l’autorisation de riposter, la Finul est à la merci d’un grave incident comme celui de Cana en 1996», a-t-il ajouté. Des salves d’obus israéliens étaient tombés sur une position des Casques bleus, tuant 105 civils libanais qui s’y étaient réfugiés. Aujourd’hui s’y ajoutent les risques inhérents à la mission d’une force qui devra s’interposer pour empêcher les règlements de compte après le retrait israélien, notamment entre partisans de l’ALS et ceux du Hezbollah. Ces derniers mois, trois miliciens de l’ALS ont été tués par balles lors d’expéditions punitives revendiquées par le Hezbollah. Selon un expert militaire, il faut renforcer la Finul, mais «le temps presse», car Israël a de fait entamé son retrait, déménageant son matériel militaire, démantelant des positions et remettant d’autres à ses alliés de l’ALS. Selon un autre diplomate, «si l’on veut que la Finul effectue sa mission sérieusement, il faudra la doter par exemple d’une artillerie moderne avec radars de contre-batterie, et d’un appui aérien». Après l’incident du point de passage de Hamra, l’ALS a interdit aux Casques bleus, sous peine de tirer sur eux, d’emprunter ce passage. L’ALS «nous a adressé une mise en garde, précisant qu’elle tirerait sur tout véhicule ou voiture de l’Onu empruntant le passage de Hamra», a indiqué à l’AFP un officier de la Finul. L’incident s’était produit alors que des tirs avaient lieu dans ce secteur où un commando du Hezbollah prenait d’assaut la position proche de l’ALS à Bayada.
La vulnérabilité de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a de nouveau été mise en évidence jeudi, alors que les affrontements au Liban-Sud vont crescendo. Un soldat fidjien a été blessé à l’épaule par un éclat d’obus au poste de contrôle de Hamra, sur le littoral, à la limite extérieure du secteur occidental de la zone occupée. Le soldat a été...