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Actualités - REPORTAGES

Films - Un court métrage d'animation signé Georges Khoury et Rabih Mroué "Les Mille et un jours" d'un citoyen arabe (photo)

Les Mille et un jours est un court métrage d’animation (15 minutes) de Georges Khoury (Jad) et Rabih Mroué. Projeté au Goethe Institut devant un public d’amis et de curieux, ce film, qui raconte les tribulations au quotidien d’un citoyen arabe, est le premier du genre au Liban. Avant Beyrouth, il a été accueilli avec enthousiasme au Festival international des arts vidéo et d’animation de Casablanca, en mars dernier. Georges Khoury (Jad est son pseudonyme) et Rabih Mroué travaillent ensemble au département d’animation de la Future TV. Ils ont déjà réalisé des mini-films d’animation, promotionnels, ou critiques sociales, de rente secondes à une minute maximum. Mais Les Mille et un jours est leur premier véritable court métrage. «Il n’y a pas de films d’animation au Liban ; c’est un domaine encore inexploité», disent-ils. «Cela coûte cher. Acheter un film et le doubler reste moins coûteux. Par ailleurs, cela nécessite une grande équipe si l’on veut suivre la technique classique». Les Mille et un jours est une production 2000 de la Future TV. Les dessins et l’animation sont de Georges Khoury ; le texte, de Rabih Mroué ; le montage est signé Rabih Mroué et Fadi Abi-Samra et la voix off est celle de Jean Moraros. «C’est le journal d’un citoyen arabe» précise Jad. «Le pays importe peu». On voit un même personnage vivre différentes situations, autour des thèmes de la censure, de l’interdiction d’expression, de l’oppression. «Des extraits du film sont déjà passés à la télévision», ajoute-t-il. «Mais tout a été monté à nouveau et retravaillé». Il a fallu a Jad quatre mois pour finir les dessins et l’animation. «J’ai suivi la technique du dessin animé», explique-t-il. «L’ordinateur m’a été d’une grande aide, notamment pour tous ces petits effets techniques qui m’ont permis de mieux contrôler ma production de par moi-même». Humour noir et rire jaune Il reste ensuite à Rabih Mroué à monter toutes les scènes, en y intégrant la musique, la voix off et les effets sonores. «Pour le son, je pars de zéro», affirme ce dernier. «Contrairement à la vidéo, il n’y a aucune ambiance au départ, il faut tout créer». Donner une voix au caractère, fabriquer une ambiance sonore. «Le style de Jad est réaliste, et pour que ses dessins “vivent” vraiment, il faut non seulement du mouvement mais aussi du bruit», poursuit Mroué. «J’utilise des bruits réalistes, bien sûr, mais aussi certains bruitages abstraits, que le spectateur accepte naturellement, parce qu’après tout, il s’agit d’un film». Le résultat est bon, techniquement correct, plein d’idées et de détails croustillants. Entre humour noir et rire jaune. À Casablanca, Les Mille et un jours a eu beaucoup de succès. Ce qui a encouragé les réalisateurs à organiser une projection à Beyrouth ; ce qu’ils comptaient faire de toute façon. «Nous avons voulu le montrer à des amis et à des personnes intéressées, surtout que nous avons envie de continuer dans cette voie», insiste Rabih Mroué. «Il était donc important de tester les réactions». Ensuite, le film pourra à nouveau voyager…
Les Mille et un jours est un court métrage d’animation (15 minutes) de Georges Khoury (Jad) et Rabih Mroué. Projeté au Goethe Institut devant un public d’amis et de curieux, ce film, qui raconte les tribulations au quotidien d’un citoyen arabe, est le premier du genre au Liban. Avant Beyrouth, il a été accueilli avec enthousiasme au Festival international des arts vidéo et...