Liban-Sud - La Finul met Beyrouth en garde contre les risques d'une guerre régionale Les Etats-Unis aideront Israël à se retirer dans l'ordre et la sécurité

Les États-Unis ont déclaré hier être prêts à travailler avec Israël en vue d’un retrait du Liban-Sud «dans la sécurité et de manière ordonnée», même en l’absence d’accords avec la Syrie et le Liban. Washington estime que la meilleure option reste un retrait des forces israéliennes après un accord avec le Liban, pour lequel «un accord entre la Syrie et Israël semble être un préalable nécessaire», a déclaré le porte-parole du département d’État James Rubin. Toutefois, «si cela fait défaut, nous avons l’intention de travailler étroitement avec le Premier ministre israélien Ehud Barak en vue d’un retrait dans l’ordre et la sécurité des forces israéliennes conformément à la résolution 425 du Conseil de sécurité», a-t-il ajouté. «Nous attendons de toutes les parties concernées qu’elles fassent ce qu’elles peuvent, avec nous ou avec d’autres ainsi qu’avec le secrétaire général (de l’Onu), afin que tout retrait potentiel puisse avoir lieu de manière ordonnée et dans la sécurité», a-t-il ajouté. De son côté, le porte-parole de la Finul Timor Goksel a averti hier le Liban contre les risques d’une guerre régionale en cas d’attaques contre Israël après le retrait. À Jérusalem, le chef d’état-major Shaoul Mofaz a affirmé dans une interview télévisée que l’armée israélienne ne maintiendrait aucune position au Liban après son retrait. Ces propos répondent entre autres aux vœux de l’Union européenne, dont le commissaire aux Relations extérieures Chris Patten a indiqué à Beyrouth avoir dit «aux dirigeants israéliens qu’il est d’une extrême importance que le retrait du Liban soit total».