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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Communautés Les prélats maronites évoquent les appréhensions des habitants de la zone occupée

L’Assemblée des évêques maronites a résumé hier les trois principales préoccupations des Libanais à l’heure actuelle, abordant dans son communiqué publié à l’issue de sa réunion mensuelle la question du retrait israélien, la crise économique et les élections législatives. Concernant l’évacuation par l’armée israélienne de la bande frontalière au Liban-Sud, les prélats ont appuyé le point de vue du patriarche maronite Nasrallah Sfeir, qui présidait la réunion à Bkerké, estimant que «les nombreuses déclarations et prévisions au sujet du retrait israélien, de la situation qui en découlerait dans la zone évacuée et dans l’ensemble du pays suscitent l’inquiétude des Libanais». Selon le communiqué, les habitants de la zone occupée appréhendent le sort qui leur serait réservé dans ces conditions, se demandant s’il faut partir ou rester sur place, «quitte à être jugés pour trahison et collaboration avec l’ennemi». «Dans ce cas, le gouvernement devrait les rassurer et les traiter comme un bon père traite ses enfants sinistrés, d’autant plus que la résolution 426 prévoit les mesures que le Conseil de sécurité doit prendre en vue de préserver la sécurité aux frontières». Au niveau de la crise économique, les prélats ont souligné la nécessité d’«injecter des liquidités dans les circuits du marché, surtout que nombre d’employés dans les secteurs public et privé se plaignent de l’injustice dont ils sont victimes en recourant aux grèves et manifestations pour attirer l’attention du gouvernement». Et de citer le cas des fonctionnaires des P&T, des agriculteurs, des enseignants et des travailleurs. Évoquant enfin les prochaines élections législatives, le communiqué indique notamment que rien ne présage «d’une liberté d’initiative dans la composition des listes et dans l’élaboration des alliances électorales». Selon les prélats, un tel climat «n’est guère susceptible d’encourager les citoyens à exercer leur droit au vote». Et les évêques de conclure à ce propos : «D’aucuns affirment que la loi (électorale) favorise d’ores et déjà certains candidats au détriment d’autres, de sorte que l’on connaît d’avance les résultats du scrutin. Si cela est vrai, la crise de confiance continuera de sévir ; le fossé entre les Libanais et leurs représentants et les problèmes qui en découlent persisteront donc aussi».
L’Assemblée des évêques maronites a résumé hier les trois principales préoccupations des Libanais à l’heure actuelle, abordant dans son communiqué publié à l’issue de sa réunion mensuelle la question du retrait israélien, la crise économique et les élections législatives. Concernant l’évacuation par l’armée israélienne de la bande frontalière au Liban-Sud,...