Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Larsen aujourd'hui à Beyrouth pour exposer le bilan de la rencontre de Genève Le renforcement de la Finul doit se faire à la demande du Liban, souligne le pouvoir

Le bilan de la réunion que le secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, a tenue hier à Genève avec le chef de la diplomatie israélienne, M. David Lévy, sera exposé aujourd’hui aux dirigeants libanais par le secrétaire général adjoint des Nations unies et coordinateur spécial de l’Onu pour le processus de paix au Proche-Orient, M. Terji Roed Larsen. Le responsable onusien est attendu dans l’après-midi à Beyrouth pour une visite de près de vingt-quatre heures au cours de laquelle il aura des entretiens avec le président Émile Lahoud, le Premier ministre Sélim Hoss et le chef du Législatif Nabih Berry. Selon des sources diplomatiques à Beyrouth, M. Annan a tenu à informer sans tarder les hauts responsables libanais et syriens du résultat de sa rencontre avec M. Lévy. Son envoyé spécial se rendra par conséquent demain, en fin de journée, à Damas, après ses entrevues au Liban. M. Larsen arrivera à Beyrouth en provenance de Genève. Conformément aux directives du secrétaire général de l’Onu, M. Larsen ne se contentera pas uniquement d’informer Beyrouth et Damas du bilan de la rencontre de Genève. Il tentera aussi de recueillir les réactions libanaises et syriennes à la position que le ministre israélien des Affaires étrangères aura communiquée à M. Annan concernant les conditions de retrait de l’armée israélienne du Liban-Sud. Les sources diplomatiques susmentionnées soulignent sur ce plan qu’Israël se comporte, pour l’heure, comme si le retrait se fera en juillet prochain sans accord préalable avec le Liban et la Syrie, contrairement à ce que souhaitent les États-Unis, la France, l’Onu, le Liban et la Syrie, qui préfèrent que le retrait se fasse dans le cadre d’un accord global entre Israël, le Liban et la Syrie. M. Annan, rappellent les observateurs, a déclaré lundi dernier qu’un retrait israélien unilatéral «ne constitue, certes pas, une solution idéale, mais il faut quand même l’envisager». Au cours de sa mission à Beyrouth et Damas, M. Larsen n’obtiendra sans doute pas des réponses libanaises et syriennes aux propositions ou aux idées que M. Lévy aura avancées lors de son entretien avec M. Annan. La prudence manifestée par le pouvoir libanais sur ce plan est due essentiellement à la crainte d’un piège israélien qui aurait pour but de provoquer un clivage entre la Syrie et le Liban. Sur le plan du principe, le pouvoir libanais reste fermement attaché à une application inconditionnelle de la résolution 425 qui impliquerait un retrait israélien jusqu’aux frontières internationalement reconnues. Pour Beyrouth, aucune modification des frontières avec Israël, fût-elle minime, n’est envisageable. Le tracé de ces frontières étant clairement défini sur les cartes qui sont en possession des Nations unies, il reviendra à l’Onu, selon le gouvernement libanais, d’informer le Liban des conditions du retrait israélien, c’est-à-dire de préciser si ce retrait s’est fait en respectant le tracé des frontières. Dans la pratique, les observateurs de l’Onu en poste au sud en application de la convention d’armistice de 1949 devront fournir aux autorités libanaises un rapport sur les conditions du retrait israélien. Beyrouth estime ainsi que la supervision du retrait relève de la responsabilité directe de l’Onu, en application de la résolution 425. Force est de relever dans ce contexte que le mandat actuel de la Finul vient à expiration le 31 juin prochain. Cette échéance coïncide avec la date du retrait israélien, au début du mois de juillet. La reconduction du mandat des Casques bleus ne pourra, par conséquent, se faire sur des bases ordinaires et traditionnelles, comme ce fut le cas les années précédentes. C’est précisément ce dossier qui sera sans doute évoqué au cours de la nouvelle mission de M. Larsen, aujourd’hui, à Beyrouth. Les sources libanaises proches du pouvoir soulignent sur ce plan qu’il revient au Liban de réclamer, le cas échéant, un éventuel renforcement des Casques bleus ou une quelconque modification du rôle et du déploiement de la Finul au Liban-Sud.
Le bilan de la réunion que le secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, a tenue hier à Genève avec le chef de la diplomatie israélienne, M. David Lévy, sera exposé aujourd’hui aux dirigeants libanais par le secrétaire général adjoint des Nations unies et coordinateur spécial de l’Onu pour le processus de paix au Proche-Orient, M. Terji Roed Larsen. Le...