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Actualités - REPORTAGES

Hobby - Lecture Fadia el-Hage : des éclats de pensée afin rassemblés(photo)

Pendant son séjour en Allemagne, entre 1984 et 1994, Fadia el-Hage, qui a récemment chanté à l’église Saint-Elie en compagnie de Nidaa Abou Mrad, a redécouvert les plaisirs de la lecture. Avant de se spécialiser dans le chant oriental ancien et de faire partie de l’ensemble «Sarband», elle avait suivi, à l’Université libanaise, des études de psychologie. Ce qui explique sans doute l’orientation de ses lectures : la découverte de l’Autre, avec un grand a. «Le livre dont je garde un très fort souvenir est “Eleni”, écrit par Nicholas Gage, d’origine grecque», se souvient-elle. «L’auteur raconte la vie de sa mère, dont il a été séparé, à l’âge de 6 ans, durant la Seconde Guerre mondiale et qui s’est sacrifiée pour sa famille. Ce témoignage touchant, je l’ai lu pendant les événements libanais, je n’étais plus en contact avec ma famille». L’attente Fadia el-Hage a commencé à lire régulièrement «en observant les Allemands». «En Europe, il y a de très longs moments d’attente pour les transports en commun, et je les voyais tous sortir un livre de leur poche. Je les ai imités». Ses lectures de prédilection ? «Les romans et les autobiographies», répond-elle. «Des membres de ma famille et des amis m’en recommandent. Mais j’aime aussi flâner dans les librairies». Jusque-là, rien que de très commun à tous les amateurs de lecture. Ce que la chanteuse a découvert au fil des pages et qui l’impressionne encore, c’est «la ressemblance de pensée entre l’auteur et moi-même», dit-elle. «Souvent mes lectures sont la synthèse idéale de ce que je veux exprimer, des éclats de pensée enfin rassemblés». Leçons de vie Les livres apprennent sur soi-même, mais aussi sur les autres. Pour Fadia el-Hage, «ils libèrent des préjugés, et ouvrent l’esprit vers d’autres styles de pensée». Une lecture synonyme de liberté, mais aussi de tolérance et de curiosité : «Lire m’a permis d’accepter la faiblesse humaine et même de la considérer comme une qualité», affirme-t-elle. Mère de trois enfants, elle a aussi compris l’importance de la lecture pour eux : «Ce qui m’a le plus frappée, c’est leur fascination pour une histoire bien précise», raconte-t-elle. Du temps à perdre, elle en a bien peu, sauf pendant ses voyages. «Là aussi, j’attends, et seule, le plus souvent, pour rejoindre en Europe ou ailleurs les membres de “Sarband”. La lecture est très présente dans ces moments-là, mais aussi la nuit, à partir de minuit, quand tout est calme. Très souvent, un bon livre m’emporte jusqu’à l’aube». Actuellement, pour son répertoire, Fadia el-Hage s’intéresse de près à la poésie arabe : Ounsi el-Hage, Mohammed Darwiche et Adonis, pour ne citer qu’eux. Classée pendant plusieurs semaines dans les dix meilleures ventes, catégorie «World Music», aux États-Unis, avec Divine Rites, la chanteuse est une grande curieuse, et la lecture y est pour beaucoup.
Pendant son séjour en Allemagne, entre 1984 et 1994, Fadia el-Hage, qui a récemment chanté à l’église Saint-Elie en compagnie de Nidaa Abou Mrad, a redécouvert les plaisirs de la lecture. Avant de se spécialiser dans le chant oriental ancien et de faire partie de l’ensemble «Sarband», elle avait suivi, à l’Université libanaise, des études de psychologie. Ce qui explique sans...