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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Annan rencontrera Lévy aujourd'hui à Genève Barak pour une Finul légèrement renforcée après le retrait israélien (photos)

Le Premier ministre israélien Ehud Barak a estimé hier que la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) devrait suffire pour assurer que le prochain retrait militaire israélien du Liban-Sud s’opère conformément à la résolution 425 de l’Onu. M. Barak a tenu ces propos alors que son ministre des Affaires étrangères David Lévy s’apprêtait à se rendre à Genève où il doit rencontrer aujourd’hui le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan pour discuter du retrait. «Je ne suis pas sûr qu’il y ait un besoin de forces supplémentaires ou de nouvelles forces dans la Finul», a déclaré M. Barak lors d’une conférence de presse conjointe à Jérusalem avec le secrétaire américain à la Défense, William Cohen. «Peut-être une très légère augmentation du nombre de représentants des pays qui ont établi la Finul» sera-t-elle nécessaire, a-t-il ajouté. La Force de l’Onu au Liban compte actuellement quelque 4 500 membres provenant de neuf pays. M. Barak a par ailleurs assuré qu’Israël se retirerait jusqu’à la frontière internationale. «Nous n’avons aucune revendication sur un seul kilomètre carré du territoire libanais», a-t-il dit. «Nous avons dit qu’Israël se repliera sur la frontière. Nous permettrons à la communauté internationale d’agir si elle le veut, pour aider le gouvernement libanais à rétablir son autorité» au Liban-Sud, a-t-il ajouté. Il a estimé, en outre, qu’il n’y avait pas de risque «d’un embrasement immédiat» au Liban-Sud dans le cas d’un retrait militaire israélien unilatéral. Pour sa part, le secrétaire au Pentagone a exclu que les États-Unis participent à toute force internationale appelée à se déployer au Liban-Sud après le retrait israélien. M. Cohen avait affirmé dimanche, à bord de l’avion qui l’amenait à Jérusalem en provenance du Nigeria, que l’octroi d’une aide militaire américaine à Israël afin de compenser un éventuel retrait militaire israélien du plateau syrien du Golan, conquis en 1967, était gelé dans l’attente d’une reprise des négociations de paix israélo-syriennes. M. Barak s’est montré pessimiste hier sur les chances que ces pourparlers reprennent prochainement. «Nous n’avons pas fermé la porte sur ce volet (du processus de paix), mais nous sommes suffisamment réalistes pour comprendre que les probabilités pour que les négociations reprennent dans un proche avenir sont à ce stade plutôt faibles», a-t-il déclaré. Dans une déclaration à la radio publique israélienne, le chef de la diplomatie David Lévy a pour sa part souligné qu’étant donné que «le retrait d’ici à juillet sera conforme à la résolution 425 du Conseil de sécurité, (Israël) demande aux parties concernées si elles sont prêtes à appliquer cette résolution». M. Lévy a exprimé le désir de rencontrer dans ce but le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan. «Je rencontrerai demain (à Genève) le ministre israélien (David) Lévy», a dit hier M. Annan lors d’une conférence de presse à New York. M. Annan a souligné qu’il préférait un retrait israélien dans le cadre d’un accord avec la Syrie et le Liban. Un retrait unilatéral «n’est pas une solution idéale», a-t-il dit. Le secrétaire général devait quitter hier après-midi New York pour Genève, dans le cadre d’une tournée européenne. La porte-parole de M. Lévy, Odelia Carmon-Lazar, a indiqué à l’AFP qu’«Israël veut savoir comment l’Onu va se préparer à un retrait», notamment en ce qui concerne le déploiement de la Finul, a-t-elle expliqué. Selon le quotidien israélien Haaretz, les efforts d’Israël pour obtenir un soutien international à son retrait du Liban-Sud se heurtent à la volonté de l’état-major israélien de maintenir des positions militaires dans cette région. Le plan de repli de l’armée prévoirait ainsi le maintien de trois positions en territoire libanais à environ un km de la frontière internationale. Mais sur ce point, l’armée n’a pas reçu l’aval de M. Barak. En revanche, ce dernier aurait accepté, en attendant un accord avec Beyrouth, de maintenir quatre autres positions en territoire libanais à quelques dizaines de mètres de la frontière et trois autres qui la chevaucheraient, toujours selon Haaretz. Les propos tenus hier par M. Barak semblent toutefois aller à l’encontre d’une telle hypothèse.
Le Premier ministre israélien Ehud Barak a estimé hier que la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) devrait suffire pour assurer que le prochain retrait militaire israélien du Liban-Sud s’opère conformément à la résolution 425 de l’Onu. M. Barak a tenu ces propos alors que son ministre des Affaires étrangères David Lévy s’apprêtait à se rendre à...