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Actualités - REPORTAGES

Une trop lente évolution

Depuis 1952, de nombreuses lois libanaises portant atteinte aux droits de la femme ont été revues, remodelées ou amendées, grâce à la lutte acharnée de militantes comme Laure Tabet, Émilie Farès Ibrahim, Ibtihaj Kaddoura, Laure Moghaïzel, et bien d’autres. L’évolution est, certes, remarquable, mais la condition de la femme libanaise ne s’améliore qu’au cas par cas, et les changements ne surviennent que lorsque les dirigeants politiques sont issus de la société civile. • 1952 : Le droit de vote et d’éligibilité est octroyé aux femmes à condition qu’elles aient le certificat d’études primaires. Mais vu les pressions exercées par les militantes, ce droit est étendu à toutes les femmes en 1953. • 1959 : L’égalité successorale est accordée aux femmes non musulmanes. • 1960 : La femme libanaise ou étrangère obtient le droit de garder sa nationalité d’origine ou d’opter pour la nationalité de son mari. • 1974 : Elle obtient le droit de liberté de circulation, autrement dit, de se faire délivrer un passeport et de voyager sans l’accord de son époux. • 1983 : L’élimination des sanctions concernant la contraception. • 1987 : Unification de l’âge de la retraite pour l’homme et la femme par rapport à la Sécurité sociale. • 1993 : La capacité de témoignage est accordée à la femme. • 1994 : La femme mariée obtient le droit d’exercer un commerce sans l’autorisation de son mari. • 1994 : La femme diplomate peut poursuivre sa carrière, même si elle épouse un étranger. • 1995 : La capacité de souscrire à un contrat d’assurance vie est accordée à la femme. • 1996 : Ratification de la convention internationale contre toute forme de discrimination envers la femme, avec deux réserves concernant le droit de la femme libanaise de donner la nationalité à ses enfants et le statut personnel. • 1999 : Modification de la loi sur les crimes dits d’honneur. L’excuse absolutoire réservée à l’homme qui tue sa femme, sa sœur, sa fille ou une parente, prise en flagrant délit d’adultère ou de rapports sexuels illégitimes, est transformée en circonstance atténuante. Les militants réclament l’abolition de la loi.
Depuis 1952, de nombreuses lois libanaises portant atteinte aux droits de la femme ont été revues, remodelées ou amendées, grâce à la lutte acharnée de militantes comme Laure Tabet, Émilie Farès Ibrahim, Ibtihaj Kaddoura, Laure Moghaïzel, et bien d’autres. L’évolution est, certes, remarquable, mais la condition de la femme libanaise ne s’améliore qu’au cas par cas,...